Ce samedi 2 mars, une manifestation est organisée à Bastia dans l'après-midi, à l'appel du collectif Patriotti, de l'Associu Sulidarità ou encore du parti indépendantiste Nazione. La mobilisation a rassemblé 650 personnes selon la préfecture, 1500 selon les organisateurs.
"Basta à a ripressione", "Per i diritti di u populu corsu".
Tels sont les mots d'ordre de la manifestation organisée à Bastia, ce samedi 2 mars.
Le rendez-vous était fixé à 13 heures 30, devant le Palais de Justice, pour rejoindre ensuite la préfecture. Le cortège a rassemblé 650 personnes selon les autorités, 1500 selon les organisateurs.
BASTIA, PALAZZU DI GHJUSTIZIA DUMANE 1ORA È MEZU :
— NAZIONE (@NAZIONE_) March 1, 2024
🔥BASTA À A RIPRESSION
🔥LIBERTÀ PER I PRIGIUNERI
🔥PER I DIRITTI DI U POPULU CORSU
🔥PER UNE SULUZIONE PULITICA
🔥È FORA A FRANCIA pic.twitter.com/5kmqq88lqK
Cette mobilisation était lancée à l'appel de plusieurs organisations nationalistes, comme le collectif Patriotti, l'Associu Sulidarità ou encore le parti indépendantiste nouvellement créé Nazione pour dénoncer "la répression" en Corse.
En cause notamment : l'interpellation de deux militants nationalistes en janvier dernier, dans le cadre d’une enquête menée par le parquet national antiterroriste (Pnat). L'arrestation et le transfert à Paris des deux hommes avaient déjà donné lieu à des rassemblements de soutien, notamment devant le commissariat de Bastia.
Revendications
Les organisateurs de la manifestation dénoncent également l'inscription des militants nationalistes corses, condamnés pour des actes qualifiés de terroristes, au Fijait. Plus largement, ils réclament une "solution politique" au dossier corse.
La date du 2 mars pour cette nouvelle mobilisation n'a pas été choisie au hasard, puisqu'elle se tient deux ans jour pour jour après l'agression mortelle d'Yvan Colonna à la prison d'Arles.
Elle intervient par ailleurs cinq jours après le dîner de Beauvau entre les élus corses et le ministre de l’Intérieur concernant le processus d’autonomie.
Heurts
En fin de manifestation, alors que le cortège était arrivé devant la préfecture de Haute-Corse, peu après 15 heures, des heurts ont éclaté entre les forces de l'ordre et une vingtaine de personnes, armées de cocktails Molotov.
L'une de ces personnes, victime de brûlures, a été prise en charge par les pompiers qui étaient sur place.
De leur côté, les forces de l'ordre ont répliqué avec des jets de grenades lacrymogènes et l'utilisation d'un canon à eau.
Ces heurts - dont l’intensité n’est en rien comparable à celle des grandes manifestations de mars et avril 2022 - ont pris fin une heure plus tard.
Le compte rendu de Maia Graziani, Guillaume Leonettti et Christian Giugliano :