Les élections territoriales en Corse, se tiendront les 3 et 10 décembre, selon un décret publié vendredi au Journal officiel. Face à la liste commune des indépendantistes et autonomistes, la droite s'organise et la gauche tente de construire un front uni. Revue des listes.
La nouvelle collectivité naîtra le 1er janvier 2018 de la fusion entre la Collectivité territoriale de Corse (CTC) et les deux conseils départementaux.
"La campagne électorale sera ouverte le lundi 20 novembre (...) et prendra fin le samedi 2 décembre 2017 à minuit", indique le décret, précisant que celle "pour le second tour sera ouverte le lundi 4 décembre 2017, à midi, et s'achèvera le samedi 9 décembre 2017, à minuit".
Fin septembre, les mouvements Corsica Libera (indépendantistes) de Jean-Guy Talamoni et Femu à Corsica (autonomistes) de Gilles Simeoni avaient annoncé qu'ils feraient liste commune. Jean Guy Talamoni figurera en cinquième position sur la liste.
Les indépendantistes du Rinnovu eux, qui sont en dehors de cette, présenteront la leur dimanche à Ponte-Novu.
L'écologiste Jean-François Bacarelli a également officialisé sa liste pour les territoriales de 2017, "A voce di a natura corsa", aux côtés d'Isabelle Ricci du MCPA, le mouvement citoyen pour la protection animale et de Dominique Agostini du parti fédéraliste européen (PFE Corsica).
Le parti communiste français (PCF) et La Corse insoumise (CI) présenteront une liste commune. Une "tambouille" selon le leader de La France insoumise qui n'a pas donné son aval. La liste sera conduite par Jacques Casamarta.
Quatre listes à droite
A droite, la maire de Grosseto-Prugna, Valérie Buzzi mènera une liste pour le scrutin de décembre prochain avec le soutien de nombreuses personnalités de la famille libérale dont le maire d'Ajaccio Laurent Marcangelli.
Le chef de file de la droite régionaliste Jean-Martin Mondoloni sera également de la partie, rejoint par Camille de Rocca Serra. Le leader de la "Nouvelle Corse" et conseiller territorial du groupe "Le Rassemblement", défend une droite ouverte, profondément régionaliste et autonomiste, détachée des instances parisiennes.
A droite de la droite le maire de Pruno, Charles Giacomi, mènera la liste Front National alors que le conseiller territorial sortant Christophe Canioni repartira sous les couleurs d’Avvene Corsu.
La République en marche dispersée
Le maire de Bonifacio, Jean-Charles Orsucci se lance aussi accompagné par le président du conseil départemental de la Haute-Corse, Francois Orlandi. Tous deux candidats LREM lors des dernières élections législatives, ils espèrent l'investiture de la majorité présidentielle.
Pressenti également pour conduire une liste au nom de La République en marche, l'ancien recteur de Corse Michel Barrat, a indiqué qu'il se rallierait au choix de l'Elysée.
Mais à gauche, on réfléchit encore à la constitution d'un "front républicain" pour faire barrage aux nationalistes, peut-être même à une liste commune avec les marcheurs.
Une cinquantaine d'élus et politiques s'est réuni en ce sens jeudi à Corte dont l'élue territoriale Maria Guidicelli, le maire de Propriano Paul-Marie Bartoli ou encore les bastiais François Tatti (président de la communauté d'agglo) et Jean Zuccarelli (conseiller municipal d'opposition), à nouveau réconciliés.
Pour l’heure c’est donc encore la confusion du côté de La République en marche où l’investiture pourrait tomber samedi.
Quoi qu'il en soit, pour le premier tour, les déclarations de candidature seront reçues à partir du lundi 30 octobre et jusqu'au lundi 6 novembre.
