Dans la vie, Julien Bottenmuller a deux passions : l'aviation et la boulangerie-pâtisserie. Une combinaison insolite de métiers qu'il réussi à concilier avec succès puisqu'il est désormais à la tête de trois boutiques dans lesquelles sa clientèle s'arrache ses bretzels et ses petits pains bio.
Dans la vie, Julien Bottenmuller est pilote de ligne, mais pas que. Le jeune homme a décidé de se lancer dans a boulangerie-patisserie tout en conservant son premier métier. En parvenant habilement à concilier les deux, ce grand passionné a très vite rencontré le succès avec ses pains et ses bretzels. Portrait d'un personnage hyperactif au parcours peu banal.
Cette rencontre est à retrouver dans l’émission *Succulent !, diffusée sur France 3 Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté, Hauts-de-France, Occitanie et Paris Île-de-France.
De l'aviation à la boulangerie
Pilote de ligne, Julien Bottenmuller a toujours été passionné de pain et surtout de bon pain au levain. Sans cesser d’exercer son premier métier, il a passé un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) en boulangerie il y a cinq ans. Cette utile formation ne correspondait pas totalement à sa conception de la boulangerie : "Ça m’a un peu frustré car elle était très orientée sur le semi-industriel."
Le jeune diplômé a choisi de travailler le pain au levain, en bio et de manière totalement artisanale. Boulangerie, pâtisserie, viennoiserie, tout est fait de A à Z dans ses ateliers. "Si nous ne sommes pas capables de confectionner le produit nous-mêmes, on ne le fait pas. Nos produits proviennent de chez nos voisins, il faut faire à peine quinze minutes en voiture pour récupérer la farine" affirme-t-il.
Sa culture du pain s’est nourrie de ses voyages. "J’ai un petit péché mignon. À travers le monde, de New York à Tokyo en passant par Rio de Janeiro, où que j’aille, je vais visiter une boulangerie et je rapporte des idées. C’est de cette manière que s'articulent mes deux métiers.” En boutique, il fait un petit clin d'œil à sa double casquette : "Notre baguette bio à bout pointu s’appelle la Concorde."
Un succès fulgurant
Aujourd’hui, sa boulangerie vend 100 bretzels par jour. Les ventes ont été multipliées par trois depuis l'ouverture. "Dans notre boulangerie, on nous demande, une baguette, du pain ou une bretzel, ça fait vraiment partie du quotidien."
Un produit fait maison pour lequel Julien éprouve un attachement lié à l’enfance. "Je dois avouer que j’ai pas mal de recettes aujourd’hui en rayon qui sont des recettes de ma grand-mère. Des choses authentiques qui me rappellent mon enfance. On coupait la bretzel en deux. Un petit peu de fromage frais et de ciboulette… Je ferme les yeux et je vois ma grand-mère en face de moi" sourit-il. Selon lui, ce qui est génial dans la bretzel, "c'est qu’elle peut se manger à toute heure. Du matin à 5h30, en allant sur les chantiers, au soir à 19h30 en rentrant du travail."
Hyperactif, Julien aime partager son savoir avec ses clients pour qu’ils apprécient mieux les produits qu’ils consomment. Il leur propose des ateliers pour confectionner des pains ou bretzels au levain. "On fait venir les clients dans le fournil, dans les coulisses de la boulangerie. C’est assez méconnu, la boulangerie on y va tout le temps mais on n’a aucune idée de la façon dont nos équipes travaillent ".
L’occasion aussi de donner envie à une nouvelle génération de devenir boulanger.
Article initialement publié le 17 mars 2024.