Le dimanche 29 janvier, un spectateur de l'Aréna de Charleville-Mézières (Ardennes) avait lancé une injure raciste au joueur de basket-ball Loïc Akono. Il a été condamné à une peine de prison avec sursis, ce jeudi 24 août.
L'injure raciste n'est pas passée. "Relève-toi, bonobo", c'est ce qu'a entendu Loïc Akono, joueur de l'équipe de basket-ball des Canonniers de Metz (Moselle).
Le match avait lieu à l'Aréna de Charleville-Mézières (Ardennes), le dimanche 29 janvier 2023. Rapidement, une enquête était ouverte pour provocation à la haine raciale. Il a fallu deux semaines pour identifier l'auteur, un spectateur retraité de 73 ans, qui a reconnu ses propos.
C'est ce jeudi 24 août que le tribunal correctionnel de Charleville a condamné l'auteur de cette injure. Il a été puni d'une peine de trois mois d'emprisonnement avec sursis. Il devra également effectuer un stage de citoyenneté.
Le prévenu devra verser 2 000 euros au basketteur et 400 euros supplémentaires à la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra). En sus, le club du joueur a touché un euro symbolique. Le septuagénaire avait tenté de se justifier en affirmant qu'il ne connaissait pas la signification du terme bonobo. Le juge a donc semblé peu réceptif face à cet argument.
Cette affaire avait mis le club des Étoiles de Charleville (qui jouait à domicile contre Metz) en difficulté. L'obligation de jouer à huis-clos avait inquiété la direction du club (perte de recettes financières). Cette mesure avait duré deux semaines.