Charleville-Mézières: Thibault Tricole, triple champion de France de fléchettes, vise les championnats d'Europe

Thibault Tricole est membre de l'équipe de France de fléchettes depuis dix ans. Ce Breton d'origine est licencié au Carolo Darts Club, dans les Ardennes. Il participe aux championnats de France organisés à Charleville-Mézières du 26 au 28 avril pour faire gagner son équipe et conserver son titre.
 

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Les 26, 27 et 28 avril se déroulent les championnats de France de fléchettes à Charleville-Mézières. Un événement que Thibault et son club ardennais n'auraient manqué pour rien au monde. 400 participants s'affrontent sur des cibles électroniques, autre discipline maîtrisée à la perfection par le joueur.
 
Car à 29 ans, Thibault Tricole a un palmarès à faire pâlir les sportifs de haut niveau : 

  • Triple champion de France en titre en fléchettes traditionnelles et électroniques
  • Champion de France en individuel, en double et en équipes en 2018 et en 2019.
  • 40e joueur mondial
  • Membre de l'équipe de France depuis dix ans
Et pourtant il se considère comme un semi-professionnel. Ce jeune homme est par ailleurs architecte paysagiste à son compte en Bretagne, dans le Morbihan, à Mangienac, à mi-chemin entre Rennes et Brest. Une région bien éloignée des Ardennes, là où il est licencié. Il n'y vient que pour y jouer des matches. Mais le département et surtout le Carolo Darts Club ont su l'attirer pour plusieurs raisons. 

Le très bon niveau des joueurs d'abord, et une équipe qui, selon lui "a de l'ambition". Et son affinité avec Mehdi Poggi, le responsable de la section fléchettes du club carolomacérien, sacré champion de France en 2016-2017, puis 5e au championnat d'Europe en Croatie.
 
 

Bien plus qu'un sport de bar

Les fléchettes sont la passion de Thibault depuis l'âge de 13 ans. Il a débuté avec son père dans les cafés et les bars. Puis découvrant ses aptitudes à tirer juste, il s'est inscrit dans un club breton. La passion n'a fait que grandir, et son niveau s'élever. "Je suis un compétiteur. Je n'aime pas perdre", confesse ce passionné. Parallèlement il a longtemps fait du judo. Mais la pratique des fléchettes l'a emporté. Ce, bien qu'il n'ait pas eu de professeur de fléchettes. 

"Il n'y a pas d'école de fléchettes. On apprend un peu soi-même dans les bars puis dans les salles communales équipées, quand elles ont la chance de l'être", explique Thibault. Car si à l'origine, les fléchettes sont une discipline anglo-saxonne très en vogue dans les bars et les lieux de passage, en France, elle a longtemps souffert d'une image péjorative de jeu de comptoirs.

A l'étranger, ce sport est vu de manière très différente. L'Allemagne, les Pays-Bas et l'Angleterre comptent des centaines de milliers de licenciés. Dans ces pays, les meilleurs joueurs mondiaux sont adulés!
-Thibault Tricole, triple champion de France de fléchettes-

Un sport non reconnu et non représenté aux JO

Thibault Tricole regrette également que ce sport ne soit pas représenté aux Jeux olympiques. Les fléchettes ne sont représentées qu'à travers des fédérations associatives comme la Fédération Française de Darts (F.F.D) pour les fléchettes traditionnelles avec les pointes acier ou les Flèches Electroniques France (F.E.F)."Ce n'est pas considéré comme un sport physique. Uniquement comme un sport mental", ajoute le champion de France. "Pourtant, on reste des journées entières debout, avec une concentration maximale pour viser et il faut toujours garder le bras chaud".
 

"Garder le bras chaud"

Les joueurs doivent s'entraîner avant chaque match en répétant le geste pour chauffer les muscles de leur bras directeur. "Si on s'arrête, les muscles s'engourdissent. Il faut toujours garder le bras en action", explique Thibault. Quand on lui demande quelles sont les aptitudes nécessaires pour exercer ce sport à un haut niveau, le licencié ardennais nous dresse une liste du tac au tac: adresse, patience, concentration.

La concentration c'est ce qui fait la différence face à un adversaire de bon niveau. Il ne faut pas trembler et avoir confiance en soi. Avoir la niaque.
-Thibault Tricole, triple champion de France de fléchettes-

Techniquement, le champion compare son sport au tir sportif. On ne vise pas vraiment avec un seul œil ouvert. "Chacun a sa méthode, mais il faut regarder la cible avec les deux yeux et tirer sans trop réfléchir, à l'instinct", confie le joueur.

 

Championnats de France et après?

Aux championnats de France de Fléchettes à Charleville-Mézières, l'état d'esprit de Thibault est bon. S'il est spécialiste des fléchettes traditionnelles, il est tout aussi à l'aise en compétition avec les fléchettes électroniques, discipline de ces championnats. "J'ai une certaine confiance en moi ce week-end. Mais rien n'est jamais gagné d'avance. Attention aux failles. Etre très attendu et favori comme je le suis à chaque tournoi national peut aussi aider un adversaire à se surpasser face à moi", avoue Thibault.

Dès les premiers tournois, Thibault a confirmé son titre de champion de France 2019 en double, en équipe et en individuel. Un beau triplé. Et il n'est pas prêt de s'arrêter là. Son objectif: se qualifier pour l'international à commencer par le championnat d'Europe de fléchettes à Caorle en Italie du 8 au 14 juin

A chaque fois que je tire, je passe par tous les états. Quand on vise sa cible et que l'on réussit à toucher la zone voulue, on ressent un mélange de joie et de soulagement. C'est quelque chose de très fort. Encore plus lorsqu'on est en équipe.
-Thibault Tricole, triple champion de France de fléchettes-

Le jeune champion ne vit pas encore de sa passion sportive. Aujourd'hui il a deux sponsors, une marque de fléchette anglaise et une autre marque japonaise. Il estime ne pas encore avoir le niveau. Mais il avoue réfléchir à la professionnalisation"Je ne suis pas prêt. Un jour peut être... Pour l'instant depuis le début de l'année j'ai réussi à gagner 100 00 euros. Mais les gains sont très aléatoires. Un champion de très haut niveau peut gagner jusqu'à un million d'euros par an".

Les fléchettes restent avant tout un loisir. Le semi-pro, comme il aime à se définir, s'entraîne tout de même deux à trois heures par semaine quand il a le temps. Et part en compétition tous les week-ends de l'année.
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