La préfecture des Ardennes adopte un arrêté provisoire, ce 23 février. Il oblige les consommateurs à ne pas consommer de poisson issu de la Semoy et de la Meuse. En cause, une pollution localisée en Belgique.
Pas de poisson (ou de poison) dans l'assiette, du côté des Ardennes. Cela fait suite à une pollution constatée à Marbehan (Belgique), selon les services de l'État dans les Ardennes. Il s'agit d'un déversement de 17 000 litres d'huile "contenant potentiellement des polychlorobiphényles (PCB)", dans la rivière Mellier, un sous-affluent de la Semoy. Ces substances peuvent avoir un effet sur l'humain, d'après l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).
À la suite de cette présence d'huiles, des analyses ont été demandées par le préfet du département. Elles sont en cours de réalisation. L'Office Français de la Biodiversité (OFB) a effectué les prélèvements le 14 février dernier. Résultat : pas de traces de mortalité chez les poissons, et pas de trace de pollution. D'autres tests plus poussés ont été demandés, après cette première salve d'analyses. Les résultats des prélèvements dans la Semoy et la Meuse sont attendus d'ici 3 à 4 semaines, alors que l'ouverture de la pêche est prévue le 9 mars prochain.
Les services de l'État dans le département ont adopté cette mesure d'interdiction par précaution. Ce qui devrait satisfaire les demandes d'associations comme Robin des Bois. Il y a quelques jours, ce collectif s'était ému de l'absence d'interdiction officielle de consommer les poissons de ces rivières en France. Elle citait en exemple la Belgique, qui avait repoussé l'ouverture de la pêche au 1er juin prochain, au lieu du 2 mars.