Trois sapeurs-pompiers ont été agressés à l'arme blanche au cours d'une opération de secours à victime. L'agression s'est déroulée dans un immeuble d'habitation à Schiltigheim (Bas-Rhin), le dimanche 12 janvier à 5 heures du matin. L'un des pompiers a été blessé au visage et va porter plainte.
Après Bischheim, Haguenau, Saverne, Strasbourg (dont une fois aux urgences), et Monswiller, c'est à Schiltigheim qu'a eu lieu une nouvelle agression contre les sapeurs-pompiers du service départemental d'incendie et de secours (SDIS) du Bas-Rhin. Trois sapeurs-pompiers intervenaient dans un immeuble pour secourir une victime, le dimanche 12 janvier 2020 vers 5 heures du matin. Ils ont été agressés au couteau par l'homme à qui ils portaient secours. L'un des pompiers a été blessé au visage.
Les faits ont été révélés sur Twitter (voir tweet ci-dessous) par le SDIS du Bas-Rhin, et auraient pu être plus graves si les pompiers n'avaient pas réagi avec sang-froid. Joint par téléphone, la direction du SDIS a précisé que l'agression du sapeur-pompier lui avait valu trois jours d'interruption totale du travail (ITT). Il compte porter plainte. Ses deux collègues sont également très choqués et pourraient faire de même.
3 #Pompiers67 ont été victimes d’une agression à l’arme blanche par la personne qu'ils secouraient à Schiltigheim. 1 SP a été blessé au visage. Encore une fois et plus que jamais la Direction du @Sdis67 scandalisée témoigne de son soutien à ses personnels. #TouchePasÀMonPompier pic.twitter.com/twXY5jOstL
— SDIS du Bas-Rhin (@sdis67) January 12, 2020
Cette agression a lieu une semaine après la nuit du Nouvel An. Les pompiers étaient tombés dans un véritable guet-apens à Strasbourg en allant éteindre l'un des 300 feux de voitures signalés ce soir-là. Leur camion avait été caillassé.
La "haine des pompiers" monte depuis plusieurs années. De quoi susciter un malaise croissant, voire un ras-le-bol chez les pompiers.
Ils ont tenté d'attirer l'attention sur la violence qu'ils subissent en faisant grève et en manifestant. Près de 80% des soldats du feu en France le sont sur la base du volontariat. Et ils n'ont pas signé pour ça.
Le SDIS du Bas-Rhin, comme à chaque agression d'un de ses membres, soutient les pompiers agressés et médiatise l'affaire. Il s'insurge et condamne ces actes, et rappelle que cela n'empêchera pas les pompiers de continuer à "porter secours à [leurs] concitoyens dans un esprit de bienveillance".
Une marche va être organisée le vendredi 17 janvier. Son utilité pour les pompiers : "partager son désarroi avec la population".