Huit espaces trop minéralisés de Strasbourg (Bas-Rhin) reçoivent de la verdure pour en faire des îlots de fraîcheur. Il s'agit d'une des promesses de Jeanne Barseghian, la nouvelle maire, qui a signé une déclaration d'urgence climatique.
La nouvelle maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, tient ses promesses. Après avoir révoqué l'arrêté anti-mendicité agressive, elle a commencé à mettre en place, avant la quinzaine d'août 2020, de la verdure sur huit espaces trop minéralisés de Strasbourg (Bas-Rhin). Qui constituent des îlots de chaleur.
Trop de béton et pas assez de verdure fait surchauffer les quartiers (voir sur la carte ci-dessous), surtout en période caniculaire. Décision a été prise, dans le cade de la déclaration d'urgence climatique signée par la maire, d'installer de nouveaux points de verdure sur :
- la place Gutenberg (Grande-Île)
- la terrasse Rohan (Grande-Île)
- la place Kléber (Grande-Île)
- la place du Tribunal (Neustadt)
- la place de la Gare (quartier Gare)
- la passerelle Giacometti (Krutenau)
- la place de la Meinau (Meinau)
- la place de l'Hippodrome (Port-du-Rhin)
La mesure ne concerne pas que le centre-ville. Suzanne Brolly, l'adjointe de la maire de Strasbourg à l'entretien des espaces verts, a piloté l'installation de cette verdure bienvenue. Sa présence est éphémère, en cela qu'elle sera déplacée une fois l'été fini... pour être plantée ensuite de manière plus pérenne. "On ne fait pas de plantation en été", rappelle l'élue. "Le développement d'un arbre ne serait pas possible à cette période." Cette verdure sera mise en terre à l'automne.
"Ces huit places étaient très minérales. Et le sont d'ailleurs toujours." Le but de la manoeuvre : permettre à la population de bénéficier d'un peu d'ombre... et voir son ressenti en découvrant ces places ainsi verdies. De quoi associer les citoyennes et citoyens de Strasbourg au projet. Feu vert aussi (si l'on ose dire) de la part des institutions en charge du patrimoine. Il est possible de végétaliser aux abords des monuments historiques, y compris les zones classées au patrimoine mondial de l'Unesco : "leur valeur architecturale reste durable".
Les arbres ne suffisent pas. L'école Louis Pasteur est prise comme exemple... un mauvais exemple. "C'est une fournaise. Dès lors qu'on a du bitume, ça stocke la chaleur et la relâche le soir." D'où la volonté de déminéraliser, c'est à dire de restaurer des sols plus naturels, pouvant capter l'eau, et donc rafraîchir la zone. "Les personnes qui ont la chance de dormir à proximité du jardin botanique, les variations de température peuvent aller jusque dix degrés avec ceux qui vont dormir place Kléber." Les cours d'école seront donc déminéralisées dès l'hiver 2020.
"C'est un signal fort", vante l'adjointe pour "préfigurer la ville de demain". Fortes, les températures lors des canicules à répétition le sont aussi de plus en plus. L'ambition municipale de végétaliser la ville paraît donc bien nécessaire.