Souvenez-vous, l'automne dernier, la ligne de train grande vitesse reliant Paris à Berlin, dont l'annonce avait fait grand bruit, ne devait pas passer par Strasbourg, puis finalement si. Et bien, cette ligne sera officiellement effective le 16 décembre 2024 avec un départ depuis Paris prévu à 9h55 et une arrivée dans la capitale allemande à 18h03.
À partir du 16 décembre, le centre de Paris ne sera plus qu'à huit heures de TGV du centre de Berlin. C'est une première dans l'histoire ferroviaire de ces deux pays, une liaison à grande vitesse qui passera par Strasbourg, Karlsruhe et Francfort.
La date de lancement et les horaires ont été annoncés ce mardi 24 septembre par les directions de SNCF Voyageurs et Deutsche Bahn (DB) lors du salon professionnel Inno-Trans à Berlin.
Cette ligne quotidienne sera assurée en ICE, le train à grande vitesse de DB. Les billets seront mis en vente à partir de 59 euros en seconde classe et 69 euros en première classe. Premières réservations possibles à partir du 16 octobre.
Le tracé avait fait polémique
Pour Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités chez SNCF Voyageurs, "cette création de liaison est une nouvelle preuve concrète de l’amitié franco-allemande et participe à un objectif commun à nos deux pays : favoriser la mobilité décarbonée. Pour SNCF Voyageurs, c’est aussi une continuité dans notre ambition : nous sommes présents en Espagne, Italie, Angleterre, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Luxembourg, Autriche, et ce développement européen est essentiel."
Une liaison saluée, mais dont le tracé avait fait polémique au printemps 2023 quand il avait été question que le TGV s'arrête à Sarrebruck et pas à Strasbourg. Après moult tergiversations et au grand soulagement des autorités alsaciennes, il est finalement décidé qu'il y aura bien un stop au cœur de la capitale européenne.
Ainsi, quand le TGV partira de Paris à 9h55, il sera à Strasbourg à 11h40 et à Berlin à 18h03. Avec cette nouvelle offre, le nombre de liaisons quotidiennes entre la France et l'Allemagne passe de 24 à 26, représentant plus de 320 000 places supplémentaires par an.