Strasbourg : l'Industrie Magnifique reviendra en 2024 avec des oeuvres d'art en plein air et de nouvelles ambitions

Après les éditions de 2018 et 2021, l’Industrie Magnifique s’ancre en Alsace. La prochaine manifestation est prévue en 2024. Objectif : permettre la rencontre de l’art et de l’industrie sur la place publique.

Les deux premières éditions de l’Industrie Magnifique ont transformé Strasbourg en galerie d’art à ciel ouvert durant 11 jours, en mai 2018 puis en juin 2021. Une centaine d’œuvres, dont 40 créations originales, ont été installées sur 24 places publiques. Par deux fois, l’évènement a réuni 300.000 visiteurs.

Ce succès a hissé ce rendez-vous au rang de deuxième manifestation la plus populaire de Strasbourg. Il permet logiquement à la troisième édition de se dessiner sous les meilleurs hospices.

L’association Industrie et Territoires, créée en 2016 pour organiser l’Industrie Magnifique, a présenté jeudi 3 mars son bilan et annoncé de belles perspectives pour les années à venir. Elle développe actuellement deux axes de travail.

Le Parcours des Magnifiques

Premièrement, poursuivre le développement du concept et son ancrage dans le territoire alsacien. Le mois de juin 2022 signe la naissance de « Parcours des Magnifiques », c’est-à-dire l’exposition permanente dans les entreprises mécènes des œuvres créées et présentées pour la première fois en 2018 et 2021 à Strasbourg.

Un circuit va être mis au point afin que le public puisse voir ou revoir ces créations, financées par des groupes aussi divers que Würth, Hagergroup, Aquatique Show, CroisiEurope, Soprema, Lalique, les tanneries Haas, ES…

180 entreprises ont répondu à l’appel en 2021, deux fois plus qu'en 2018. Le but est que les œuvres soient exposées de manière désormais permanente. Elles pourraient aussi resurgir lors de la Semaine de l’Industrie ou lors des Journées du patrimoine.

L’une des plus belles œuvres de l’édition 2021, Museum of the Moon, signée Like Jerran, financée par le groupe Vivialis, sera d’ailleurs exposée prochainement à Mulhouse, du 24 au 26 juin prochain, dans le cadre du festival JAIM, Jeux Arts Industries de Mulhouse. Autre nouveauté : le renforcement des partenariats avec les collectivités territoriales alsaciennes, grâce à la mise en place de conventions pluriannuelles. Il se pourrait par ailleurs que la 3e édition ne se limite plus à la capitale européenne, mais s’installe aussi à Mulhouse et dans d’autres villes.

Deuxièmement, selon la volonté de Jean Hansmaennel, président de l’association Industrie et Territoires, le moment est venu de "préparer le déploiement national de la manifestation à travers toutes les régions de France".

A ce titre, il a annoncé ce jeudi 3 mars la signature d'une convention signée avec l’Etat (Ministère de l’Industrie, Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, Banque des Territoires). Un rapport d’étude final sera rendu en mai. La décision ministérielle est attendue pour cet été. Une annonce pourrait avoir lieu en septembre. Objectif : une première Industrie Magnifique nationale en 2024… A l’heure olympique de Paris 2024. "Ce qui se joue c’est l’investissement de l’Etat à nos côtés". 

Des œuvres monumentales

Grâce à cette opération, plus de 50 entreprises se sont engagées dans la région dans le mécénat d’art et de culture, soutenant plus de 100 artistes. 40 œuvres d’art ont ainsi été créées, des œuvres monumentales pour une valeur estimée à plus de 2,5 millions d’euros. Jean Hansmaennel parle d’une " fantastique œuvre collective" et d’une "manifestation populaire extraordinaire qui a réuni plus de 600.000 visiteurs en deux ans."

La rencontre de l’art et de l’industrie sur la place publique ne fait que commencer. Au fil des ans, l’association Industrie et Territoires n’a fait que s’étoffer : soutiens amicaux, mécènes, simples sympathisants et bénévoles engagés…

Elle compte aujourd’hui près de 170 membres pour "faire vivre et de développer le mouvement de l’Industrie Magnifique". Un soutien essentiel, car c’est en mobilisant le plus grand nombre d’opérateurs des secteurs industriels, culturels et publics que l’association se donne les moyens de ses ambitions.