Elya Toledano était musicien et rêvait d'en faire son métier. Pris en otage par le Hamas le 7 octobre lors du festival de musique "Tribe of nova", dans le Sud d'Isräel. Il a été retrouvé mort par l'armée israélienne vendredi 15 décembre dans le bande de Gaza. Une partie de sa famille vit à Strasbourg.
"Nous avons appris sa mort ce matin par les autorités israéliennes, un peu avant la publication de la dépêche de l'Agence France Presse", raconte Eric Elkouby, député du Bas-Rhin jusqu'en 2021 et cousin d'Elya Toledano. "Mais nous ne savons pas quand et où il est mort, il a été trouvé par hasard par l'armée israélienne. Pour notre famille, c'est l'enfer depuis le 7 octobre, nous ne savions pas du tout s'il était mort ou vivant."
Elya Toledano était "musicien amateur, quasi professionnel" et organisait des mariages, des bar-mitsva ou des anniversaires. Il avait été kidnappé le 7 octobre lors de l'attaque par le Hamas pendant le festival de musique Tribe of Nova, avec son amie Mia Shem, libérée le 30 novembre. "Depuis la libération de Mia Shem, on commençait à douter qu'il soit encore en vie. Et maintenant, on a vraiment peur pour les autres otages. Nous sommes résignés sur leur sort, nous pensons au pire."
L'ancien député strasbourgeois est affecté par la mort de son cousin, qu'il connaissait très bien, ainsi que sa tante, Odile, la mère d'Elya. "Elle est partie vivre en Israël quand elle s'est mariée, ses cinq enfants ont tous la double nationalité. Les liens entre nous tous, à Strasbourg ou en Israël, sont restés très forts, nous sommes très liés."
Eric Elkouby a publié la photo de son cousin sur sa page pour lui rendre hommage.
Le Franco-israélien a été enterré en fin de matinée vendredi 15 décembre à Jérusalem, comme c'est la coutume. "Les défunts sont enterrés très vite, avant le début du shabbat [jour de prière des Juifs, qui commence le vendredi soir, ndlr]. Son oncle a tout de suite pris un avion ce matin depuis Strasbourg, mais il arrivera après l'enterrement. Il ira voir la famille et participer au deuil qui dure sept jours."
Eric Elkouby est très préoccupé par la situation en France. "Le 7 octobre, c'était de la barbarie à l'état pur, pour tuer des Juifs, on le sait. Il y a un avant et un après, on doit prendre conscience de ça, on n'a pas le choix."
Quatre otages français ont pu être libérés, mais trois autres restent portés disparus. Il s'agit d'Ofer Kalderon, 53 ans, Ohad Yahalomi, 49 ans et Orion Hernandez Radoux, 32 ans. Il resterait au total 135 personnes prisonnières du Hamas dans la bande de Gaza. La trêve humanitaire qui a permis la libération de 110 otages s'est achevée le 1ᵉʳ décembre.