Les trois centrales nucléaires du Grand Est, installées dans l'Aube, les Ardennes et la Moselle, sont à l'origine d'un peu plus de 7 000 emplois directs. Si on prend en compte les emplois liés et les familles, près de 20 000 personnes dépendent des centrales dans notre région, comme l'indique l'Insee dans une étude parue ce 12 mars.
Le Grand Est compte trois centrales nucléaires en fonctionnement, à Chooz dans les Ardennes, à Nogent-sur-Seine dans l'Aube et Cattenom en Moselle. Dans une étude publiée ce 12 mars 2024, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) indique que ces sites ont un impact important sur l'économie des secteurs où ils sont implantés.
L'institut estime qu'un total de 7 250 emplois est lié à ces trois établissements, selon des données moyennes sur la période 2018-2019. Ce nombre comprend les emplois directs des centrales (3 080), mais aussi les emplois indirects liés aux fournisseurs (2 050) et les emplois induits (2 120) par les dépenses des familles des salariés. Si on ajoute les familles à ces 7 250 emplois, on arrive à un total de près de 20 000 personnes.
En Moselle, la centrale de Cattenom est le troisième établissement industriel en nombre d'emplois, après le site PSA de Trémery et Arcelor-Mittal à Florange, rappelle l'Insee. Avec 1 460 emplois directs, elle fait jeu égal avec Continental à Sarreguemines.
Dans l'Aube, la centrale de Nogent-sur-Seine emploie directement 810 salariés. Ce qui en fait le premier établissement industriel du département, avec Michelin à La-Chapelle-Saint-Luc. À Chooz, dans les Ardennes, le nombre d'emplois direct est également de 810 personnes.
Autour de Chooz, un habitant sur dix lié à la centrale
L'Insee a calculé la part de la population liée à chaque centrale. Il a ainsi défini un "territoire d'inscription" qui correspond à un "ensemble de communes où son influence économique est significative". Autour de celle de Cattenom, 3,4 % de la population est ainsi liée à la centrale. Pour celle de Nogent-sur-Seine, le pourcentage grimpe à 4,9 %. C'est autour de Chooz qu'il est le plus fort, avec 10,8 % de la population liée à la centrale.
L'Insee souligne que le territoire où elle est implantée, dans la pointe nord des Ardennes tout près de la frontière belge, est marqué par une désindustrialisation "très prononcée". Entre 2008 et 2019, 1 300 emplois industriels ont ainsi disparu, avec par exemple la fermeture d'Electrolux à Revin ou encore de KME à Fromelennes.