Une information judiciaire a été ouverte, le 17 février 2023, pour homicide involontaire par la procureure de la République de Mulhouse, après la mort de Daniel Perrette à son domicile. L’homme âgé de 38 ans avait quitté les urgences, le 21 janvier, avec des calmants, selon l’avocat de la famille qui a porté plainte.
"Il a demandé de l’aide mais n’a pas été entendu", c’est avec ces mots que Priscilla Bein, la sœur de Daniel Perrette, décrit sa prise en charge à l’hôpital de Mulhouse. L’homme âgé de 38 ans a été retrouvé mort chez lui le matin du 23 janvier, soit deux jours après s’être rendu aux urgences du Groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud Alsace (GHRMSA). Une information judiciaire a été ouverte, vendredi 17 février, par la procureure de la République de Mulhouse pour homicide involontaire, selon sa cheffe de cabinet.
Alors qu’il souffre de douleurs abdominales intenses, il est pris en charge par les urgentistes qui lui "administrent de la morphine et effectuent une prise de sang", selon Priscilla. "Mais pas d’examen poussé, on ne lui a pas fait d’échographie".
Daniel Perrette est finalement renvoyé chez lui "avec des calmants", selon l'avocat de la famille, et un courrier à remettre à son médecin traitant. L’hôpital avait, en effet, constaté qu’il présentait "une hyperalgie au niveau de l’abdomen" et une évolution probable de "pancréatite aiguë". L’une de ses sœurs, qui devait l’accompagner chez le médecin, s’inquiète qu’il ne réponde pas à son domicile et appelle les pompiers. Ils le découvrent mort dans sa chambre à coucher.
Une demande d’expertise médicale envisagée
Après avoir déposé plainte contre le GHRMSA, le 16 février, la famille et son avocat compte demander, dans les prochains jours, une expertise médicale du corps de Daniel. "On se dit que ce n’est pas normal ce qui est arrivé, qu’on doit mener un combat contre cette injustice, pour notre frère. On veut des réponses", affirme Priscilla. "C’est un drame qui aurait pu être évité".
Une enquête est menée par la brigade criminelle afin de déterminer les causes du décès du patient. Dans un communiqué, l’hôpital affirme "apporter tout son soutien à la famille du défunt et se tient à sa disposition pour toute précision médicale". Le parquet, de son côté, s’est saisi du dossier.