Dissolution de l'Assemblée nationale : "j'ai une revanche à prendre", cette députée européenne RN, à peine élue, repart en campagne

Fraîchement élue députée européenne, Anne-Sophie Frigout, 8ᵉ sur la liste de Jordan Bardella est à nouveau candidate dans la Marne. Elle se lance dans la campagne pour les législatives. Son objectif : reprendre sa place de députée, perdue après l'invalidation de son élection en 2022.

"J'ai pleuré à chaudes larmes hier soir" nous confie Anne-Sophie Frigout. Une émotion qui n'a pas été provoquée par son élection en tant que députée européenne mais bien par l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale. 

"Je m'y prépare depuis un an et demi"

Anne-Sophie Frigout, candidate (RN) aux législatives de 2024

"J’étais très émue car c’est un moment que j’attends depuis longtemps" nous explique-t-elle. "Comme beaucoup d'habitants, j'ai vécu mon invalidation comme une injustice, alors que je n’étais pas en cause. J'ai une revanche à prendre, je m'y prépare depuis un an et demi". 

Élue aux législatives de 2022 dans la deuxième circonscription de la Marne, la candidate du Rassemblement National avait vu son élection annulée par le Conseil constitutionnel pour des questions administratives. Suite au second vote, en janvier 2023, c'est finalement Laure Miller, la candidate Renaissance, qui a été élue et a pris sa place. 

Depuis, Anne-Sophie Frigout n'a qu'une idée en tête : retrouver son siège à l'Assemblée, fustigeant sa rivale. "Je suis prête à défendre de nouveau les intérêts des habitants de la deuxième circonscription, surtout qu’ils sont quasiment sans député pour les représenter depuis un an et demi. On ne voit presque jamais Laure Miller sur le terrain. Beaucoup parlent même de députée fantôme". 

Quand on lui demande s'il s'agit pour elle d'une quête de pouvoir, elle assure que non: "Je suis très honorée d'avoir été élue et de la confiance donnée par Marine Le Pen et Jordan Bardella en me donnant cette 8ᵉ place". 

"En étant députée européenne, je peux défendre la lutte contre l’écologie punitive" précise-t-elle, "surtout la proposition contre laquelle on veut se battre : l’interdiction de la vente de véhicules thermiques à partir de 2035. Donc je m’intéresserai toujours à ces questions, que ce soit en tant que députée européenne, ou , je l’espère, en tant que députée nationale si je suis élue".

"C'est ce que nous appelons en interne le plan Matignon"

Anne-Sophie Frigout, candidate (RN) aux législatives de 2024

Cette élection, elle assure s'y être préparée ainsi que les autres membres de son parti depuis plusieurs mois : "Nous nous préparons à cette dissolution depuis très longtemps, c’est ce que nous appelons en interne le plan Matignon." 

Elle avoue toutefois avoir été prise de court par les délais imposés suite à l'annonce d'Emmanuel Macron. Cette campagne éclair arrive à un moment peu opportun pour la jeune femme qui a accouché il y a une semaine. "Je pensais pouvoir me reposer un peu" nous glisse-t-elle en plaisantant. 

Mais le timing n'entache en rien sa détermination : "Heureusement, j’ai un super mari, sur lequel je vais pouvoir compter, des proches aussi. Vous savez, je suis enseignante en histoire-géographie, et avant d’être maman je disais toujours que si je m’étais engagée en politique, c'était aussi pour mes élèves, pour leur avenir, et aujourd’hui je dis aussi que c’est pour mon fils."

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