Affaire Vincent Lambert : Gérard Chemla plaide pour un débat sur l'euthanasie

Au soir de la mort de Vincent Lambert, l'avocat Gérard Chemla, défenseur de François Lambert et par ailleurs candidat investi par LREM aux prochaines élections municipales à Reims, s'est exprimé sur l'aspect juridique du dossier. Selon lui, cette affaire doit ouvrir le débat sur l'euthanasie.

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Le soir même de l'annonce de la mort de Vincent Lambert, l'avocat pénaliste Gérard Chemla, également futur candidat LREM aux élections municipales à Reims, a livré son point de vue sur le volet juridique de cette affaire, à France 3 Champagne-Ardenne.
Voici ce qu'il retient de ce lourd dossier dans laquelle il défendait François Lambert, le neveu de Vincent. 

"Ce n'est pas une victoire"

L'avocat a d'emblée tenu à préciser que la mort de Vincent Lambert ne représentait pas une "victoire" à ses yeux, bien que cet épilogue soit la conséquence logique de l'arrêt des traitements qu'il réclamait depuis de nombreuses années avec son client, François Lambert. "Enfin on l'a laissé partir et on va pouvoir passer à autre chose" a t-il précisé, souhaitant que les relations s'apaisent entre les différents membres de la famille Lambert. Son client, François Lambert, le neveu de Vincent Lambert, évoque pour sa part un "soulagement."

" Un manque fondamental dans la loi actuelle". Selon Gérard Chemla, la loi actuelle, la loi Claeys Leonetti n'a pas permis en 2015 d'arrêter les traitements de Vincent Lambert, au motif que l'équipe médicale du CHU de Reims avait changé, alors même que les traitements avaient été validés par la cour européenne des droits de l'Homme. "Il faut d'urgence insérer dans la loi actuelle, que lorsqu'une décision est prise, elle est prise...Elle ne dépend pas d'une personne mais d'une institution et doit être respectée..." 
 

"Est-il normal qu'une agonie dure 9 jours ? "

"Inaudible pour le corps social ". Pour l'avocat, le déroulé actuel de l'arrêt des traitements n'est pas satisfaisant et s'avère même contre-productif en terme d'image. "On doit également se poser la question de savoir s'il est normal qu'une agonie dure 9 jours...S'il est normal d'arrêter l'hydratation et l'alimentation, ce qui semble cruel même si les médecins nous assurent que ce ne l'est pas..."



Concernant les directives anticipées qui permettent à chacun de se prononcer personnellement, directives que n'avait pas rédigées Vincent Lambert et qui sont prévues par la loi Claeys-Leonetti, Gérard Chemla considère qu'elles ne peuvent pas être rendues obligatoires, mais qu'il faut bien sûr "inciter les citoyens à le faire"

In fine, Gérard Chemla espère que l'affaire Vincent Lambert, permettra d'ouvrir en France le débat sur l'euthanasie. "Doit-on être dans le laisser-mourir, ou doit on prendre la responsabilité d'ouvrir le débat sur l'euthanasie ? " Pour Gérard Chemla, aucun doute, la société est prête, reste à savoir si le politique l'est aussi....

 

 


 
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