Reims : journée internationale des droits des femmes, Nous Toutes 51 porte ses revendications et veut sensibiliser ce mardi 8 mars

La journée internationale des droits des femmes a lieu le mardi 8 mars. À Reims (Marne), l'association Nous Toutes 51 a organisé une manifestation, et prévoit plusieurs évènements de sensibilisation.

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La journée internationale des droits des femmes, comme chaque année, a lieu le mardi 8 mars 2022. Elle donne lieu à plusieurs évènements à Reims (Marne).

L'association Nous Toutes 51, habituée à porter ses revendications sur la voie publique, est à la manoeuvre. Elle a notamment organisé (avec d'autres associations comme Exaequo) une prise de parole dès le samedi 5 mars. Suivie d'une marche en centre-ville "pour toutes les femmes, y compris celles ukrainiennes".

La suite du programme est consacrée à l'information et à la sensibilisation. Plusieurs initiatives sont partagées avec le centre régional des oeuvres universitaires et scolaires (Crous), sur le campus Croix-Rouge (voir sur la carte ci-dessous).


Le mardi 8 mars, l'association assure une permanence au sujet des violences sexistes et sexuelles (le harcèlement de rue, par exemple). Son stand de prévention sera tenu au restaurant universitaire (RU) du Crous, entre 10h45 et 15h00. 

Le lendemain, mercredi 9 mars, une conférence a lieu à 18h30, toujours au Crous. Son thème : être une femme en 2022. Le programme complet  (ciné-débat, exposition...) est à retrouver en ligne (voir la publication Facebook ci-dessous).


À noter que l'association participe (sans l'organiser cette fois) à un autre rassemblement au square Colbert, le 8 mars. Jointe par France 3 Champagne-Ardenne, Laura de Nous Toutes 51 explique que cette date demeure importante, notamment en période électorale.

Le cas Darmanin

"On remarque que le quinquennat n'a absolument pas tenu les promesses qu'on attendait. Les promesses électorales le sont restées, elles n'ont pas été réalisées pour la plupart. La première insulte pour nous, les femmes, ça a été la nomination de Gérald Darmanin comme ministre de l'Intérieur alors qu'il était accusé de viol."

"Quand on a demandé des explications à monsieur Macron et qu'il a répondu avoir eu une discussion d'homme à homme avec lui... Comme si c'était suffisant, alors qu'il n'est pas juge et que ce n'est pas à lui de décider si monsieur Darmanin est coupable ou non."

"Je pense que parmi tous les hommes et les femmes politiques qui existent, il y avait moyen de choisir quelqu'un d'autre. Pareil pour sa promesse de choisir une femme comme Premier ministre : ça ne l'a jamais été."

Les féminicides n'ont pas baissé

"Le nombre de féminicides était censé diminuer réellement. Au final, on est à peu près à 650 femmes tuées sur son quinquennat, le même nombre que sous les autres quinquennats. Ce nombre n'a donc absolument pas diminué."

"Plusieurs anomalies nous ont d'ailleurs interpellées, comme l'affaire Chahinez où le policier était encore en exercice alors qu'il avait été reconnu coupable aux yeux de la loi de violences conjugales. Comment est-ce possible, alors qu'il peut être amené à prendre des plaintes pour violences conjugales ?" 


Des "défaillances" encore à la une en début d'année. La femme d'un policier (armé) avait été retrouvé morte étranglée chez ce dernier (il était parti en cavale).

Des solutions existent

Laura profite du sujet et de la journée du 8 mars pour rappeler que "quasiment 80% des femmes victimes de féminicides avaient porté plainte". Et qu'il est interdit de refuser de prendre une plainte. "Pourquoi y a t-il des classements sans suite, malgré les preuves physiques qu'on a sur nos corps ? Pourquoi attendre que les femmes soient mortes pour agir ?" L'application stricte de l'article 15-3 du code de procédure pénale, "article très très oublié", pourrait éviter certains drames. 

Laura rappelle que "des lois existent mais ne sont pas appliquées, par faute de moyens". Il faudra donc se pencher là-dessus au cours du prochain quinquennat. Et, qui sait, accéder à une demande récurrente : "débloquer" un budget d'un milliard d'euros contre les violences conjugales. "On en parle depuis longtemps."

Les féminicides ne sont pas une fatalité. La militante prend l'exemple de l'Espagne. "Elle a créé des tribunaux spécifiques, avec des juges spécifiquement formés. Grâce à ça, elle a divisé par deux son nombre de féminicides. Pourquoi la France ne prend pas exemple ?" À l'Élysée de répondre...

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