Feu d'artifice à Cattenom : peines allégées pour les militants de Greenpeace, qui vont se pourvoir en cassation

Les 8 militants antinucléaires s'étaient introduits dans la centrale pour dénoncer les failles de la sécurité. Les peines de prison individuelles au premier procès à Thionville ont été allégées jeudi 16 janvier, par la Cour d'appel de Metz. Mais alourdies pour Greenpeace France et son porte-parole.

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Mise à jour:
Vendredi 17 janvier, Greenpeace a indiqué que les 9 mis en causes (les 8 militants présents lors de l'action et le porte-parole) et l'association se pourvoyaient en cassation. Ce pourvoi n'est pas suspensif, ils devront donc s'acquitter des lourdes amendes prononcées par la Cour d'Appel.

Lourdes peines financières

Après l'audience du 30 octobre dernier, le délibéré de la Cour d'appel de Metz était très attendu ce jeudi 16 janvier 2020. Le jugement est conforme aux réquisitions : pas de peines de prison pour les militants artificiers, mais des jours-amende. L'association Greenpeace France se félicite : "La place des militants de Greenpeace n'est pas en prison". En 2018, le tribunal correctionnel de Thionville avait prononcé des peines de prison, et même de prison ferme pour deux militants "récidivistes". Greenpeace avait fait appel.

Pour autant, les juges ont alourdi les sanctions ce 1 envers Greenpeace en tant que personne morale, organisatrice de l'événement. L'amende a été portée de 20 à 25.000 euros, plus de lourds dommages et intérêts. Surtout, la Cour condamne un neuvième homme, Yannick Rousselet, porte-parole de l'organisation sur les questions nucléaires. Ce salarié de Greenpeace n'était pas dans la centrale, mais a été condamné pour complicité. Ce qui énerve particulièrement Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France :

"Il s'agit là d'une atteinte grave à notre liberté d'expression. Nous examinons les possibilités de former un pourvoi en cassation. [...] Cette action de désobéissance civile était nécessaire. Tant qu'EDF et l'Etat n'auront pas pris les mesures qui s'imposent pour assurer notre sécurité, nous continuerons à jouer notre rôle de lanceur d'alerte." L'association demandait la relaxe pour ses militants.

L'action du 12 octobre 2017 avait, elle, passablement énervé EDF et son ministre de tutelle. Certes, ce n'était pas la première intrusion de Greenpeace dans une installation nucléaire, mais le feu d'artifice tiré par les militants avait assuré à l'événement une touche festive et un succès d'image largement partagé en France et dans le monde.
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