Pas de défilé au centre-ville pour la journée d'action des gilets jaunes à Metz ce samedi 22 mars mais un rassemblement statique sur la place de l'Esplanade. C'est la décision du préfet de la Moselle suite aux affrontements et dégradations lors des précédents passages. Sera t'elle respectée ?
Leurs derniers passages à Metz le 29 décembre 2018 et le 9 février 2019 avait fait des blessés (sept dont cinq gendarmes le 9 février) et s'était accompagné d'importantes dégradations.
Face au risque de nouveaux débordements à l'occasion du retour des gilets jaunes pour leur "manifestation tournante" du samedi en Lorraine, le préfet de la Moselle a choisi de siffler la fin de partie.
Le défilé est interdit mais puisqu'il a été demandé réglementairement par le "Mouvement Populaire Fédérateur des Gilets Jaunes Lorrains", le rassemblement statique sur la place de l'Esplanade est, lui, "toléré" par le représentant de l'Etat.Ce rassemblement se déroulera de 14h à 18h, au pied du monument du Maréchal Ney. Mais un appel est lancé par un autre groupe de gilets jaunes pour un rassemblement à 13h30 sur la Place de la République avant une marche à travers la ville. Les deux groupes ne semblent pas être parvenus à un accord et ce second groupe n'entend pas "obéir à l'interdiction du préfet" si l'on en croit les échanges sur les réseaux sociaux concernant cette manifestation interdite.
"On a l'interdiction d'aller en ville", commente une internaute prénommée Adeline, "à 4.000, ils ne pourront pas nous parquer" affirme de son côté un autre internaute prénommé Clément.
Consignes respectées ?
La question demeure toutefois, la consigne sera-t-elle respectée?Une question posée tant par les élus de la ville que par les riverains du centre-ville et les commerçants.
"On n'a pas forcément eu de consignes en cas de débordement. La ville a alerté les commerces du centre-ville, en surface, mais ici, c'est à nous de décider. J'ai donc indiqué à mes équipes de fermer le rideau du magasin si la situation devenait trop houleuse au-dessus", explique Camille, commerçante dans la galerie commerciale souterraine de la Place de la République.
Sébastien Koenig, l'adjoint à la sécurité de la ville de Metz évoque "un juste milieu" dans la décision du préfet mais craint les éventuels "débordements par des casseurs infiltrés". En conséquence, la ville a demandé aux commerçants de rentrer leurs terrasses ainsi que tout objet pouvant être brûlé, vandalisé ou servir de projectile.Gilets jaunes à Metz : manifestation interdite, rassemblement autorisé."On baissera le rideau si c'est trop houleux" explique Camille https://t.co/MBxqLebTdf pic.twitter.com/15tlBA5bvP
— France 3 Lorraine (@F3Lorraine) 22 mars 2019