L’accès du site industriel situé entre Carling et Saint-Avold (Moselle) est bloqué depuis lundi 21 octobre après-midi. L’intersyndicale FO-CGT-CGC-CFTC s’inquiète des conditions de cession des tranches à gaz par EPH à Total et souhaite des garanties pour l’avenir.
Une trentaine de salariés bloquent l'accès du site de la centrale Emile Huchet de Saint-Avold (Moselle) aux véhicules, approvisionnement compris, depuis lundi 21 octobre dans l’après-midi.
Les tranches "gaz" 7 et 8, de 400 mégawatts (MWh) chacune, sont à l'arrêt, ce qui a interrompu l'activité de la centrale.
Emmenés par l’intersyndicale FO-CGT-CGC-CFTC , les salariés se disent inquiets de la vente de ces tranches 7 et 8 à Total avec les conséquences que cela pourrait engendrer pour l'emploi. Ils s'inquiètent également de l'arrêt en 2024 de la tranche 6, la dernière à fonctionner au charbon.
Cet arrêt des centrales française aux charbon avait été annoncé par Emmanuel Macron en décembre 2017 et confirmé un an plus tard.
Garantir l'avenir du site et des emplois
"Cela fait trois ans que nous attendons des garanties pour les 135 emplois directs et les 200 emplois indirects de la plateforme. Ces garanties sont légitimes : pas de licenciements sur le site, pérennité de l'emploi et continuité d'activité avec de nouveaux projets", explique le porte-parole de l'intersyndicale."Mais il faut derrière avoir de nouveaux projets qui puissent garantir l'avenir du site", précise le syndicaliste.L'Etat nous demande de "sortir du charbon", on n'est pas contre!
- Luc Bousch, porte-parole de l'intersyndicale
Ils souhaitent des précisions sur le contenu des discussions en cours avec le groupe tchèque EPH, actuel propriétaire, et Total. Ils demandent la transformation de la tranche 6 de 600 MWh en "centrale biomasse" et réclament des éclaircissements sur les conditions de la cession des tranches 7 et 8 à Total, notamment en terme d'impact sur l'emploi des salariés dans l'avenir.Localisation: