Depuis un an, la biodiversité est au cœur d’un projet participatif au Tholy (Vosges). Jean-François Petit, ardent défenseur de la forêt a racheté une parcelle de dix hectares où il a laissé la végétation reprendre ses droits.
Lundi 22 mai 2023, c'est aujourd'hui la journée mondiale de la biodiversité. Alors comment favoriser cette biodiversité, comment lutter contre le réchauffement climatique ? Pour cela, Le Tholy dans les Vosges a mis en place un principe d'autogestion qui a permis à la forêt de se régénérer. Jean-François Petit, a créé son association Libre-Forêt.
Ce soir le 19/20 Lorraine sera présenté en direct du Tholy, où nous retrouverons Aurélie Renard.
Dès le début du reportage Jean-François Petit nous emmène dans un endroit où, il y a soixante ans il y avait une simple prairie. Une parcelle de terre dont il a décidé de prendre soin en la laissant à l’abandon. "On fait de la non gestion. On ne fait que laisser la nature évoluer. Pas de tronçonneuse. Pas d’intervention humaine".
On fait de la non gestion. On ne fait que laisser la nature évoluer. Pas de tronçonneuse. Pas d’intervention humaine.
Jean-François Petit, association Libre-Forêt.
Pas de plantations, ni de défrichage. Les arbres morts sont laissés sur place. "On a aussi des insectes qui consomment le bois. Des petits trous là et là encore des trous". C’est un arbre mort mais plein de vie en fait ? "Oui voilà. Et l’arbre mort est certainement plus vivant que quand il était vivant", explique Jean-François Petit.
VIDEO. Journée mondiale de la biodiversité. Une journée pour rappeler l'importance de préserver notre environnement, sa faune et sa flore. Reportage avec Jean-François Petit.
En quelques années Jean-François a vu les paysages changer. Plus de mousse flottant à la surface de la rivière. Ainsi, la nature a repris ses droits. "Il y avait là de la mousse sur le dessus générée par deux industries en amont. La rivière est redevenue propre. On a de la truite maintenant. Finalement, la nature a la capacité de réparer nos bêtises".
La forêt en libre évolution
Alors que la sécheresse menace le massif vosgien, Jean-François en est sûr, la forêt réussira à s’adapter seule au dérèglement climatique. Comme par le passé. "Par exemple, les Vosges, est-ce réellement le pays du sapin ? Si on lit la littérature, on se rend compte que dans la région de Saint-Dié (Vosges) c’était surtout des chênes", raconte Jean-François Petit.
Une forêt en autogestion est un terrain de recherche idéal pour les scientifiques. Mais il reste encore à convaincre les autorités de l’utilité d’un tel projet. "On ne peut pas mettre toute la forêt lorraine et toute la forêt française sous cloche. Non ce n’est pas possible".
Pour l’heure l’association Libre-Forêt recherche 120.000 euros, nécessaire à l’achat d’une nouvelle parcelle de forêt à protéger.