REPLAY - "L'espoir des forêts" : trois raisons de voir ce documentaire sur le bois et sa filière

La forêt est malade : fragilisée par les sécheresses, agressée par les insectes. Les professionnels du bois cherchent des solutions pour l'aider à s'adapter et pour utiliser au mieux ses bois, mêmes malades. "L'espoir des forêts", un documentaire à voir en replay sur France 3 Grand Est. Voici trois raisons de le regarder.

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C'est un constat amer que font les spécialistes de la forêt. Dans les Vosges, des pans entiers de forêts succombent après des épisodes de canicules et de sécheresses tandis que d'autres sont ravagés par les scolytes. Des professionnels de toute la filière bois, des agents de l'ONF (Office national des forêts), aux constructeurs immobiliers se mobilisent pour l'aider à s'adapter, se régénérer et fournir une énergie durable. Voici trois bonnes raisons de regarder L'espoir des forêts de Yves Entenich en replay sur France 3 Grand Est. 

1. Comme son titre l'indique, pour garder l'espoir

Il est facile de s'alarmer, une fois que le constat des dégâts est fait : un épisode de sécheresse, une attaque en ligne de scolytes, et des parcelles entières se retrouvent ravagées, semblent perdues. Il est facile de rester sur des réflexes de production et de n'appréhender que la catastrophe économique que ces arbres morts représentent. Mais les réflexes évoluent et ce qui apparaissait comme un problème peut se transformer en solution. C'est le message que distille le réalisateur de L'espoir des forêts Yves Entenich. Et c'est par l'entremise de Denis Dagneaux, directeur de l'agence Vosges Ouest de l'ONF, qu'il ouvre le documentaire : "Nous sommes déjà très inquiets, (...) mais n'en rajoutons pas, afin de donner une lueur d'espoir". 

Les sources d'espérer ne manquent pas. Comme par exemple, ces expériences, menées en forêt par l'INRAE, de plantations d'essences dans des conditions de surchauffe, pour déterminer leurs capacités de résistance au dérèglement climatique. Et définir ensuite les essences à planter, parmi les plus résistantes aux futurs aléas climatiques. Un avenir forestier plus vert et moins malades; mais aussi des solutions pour exploiter malgré tout des bois malades, en fabriquant papier et cartons. L'ensemble de la filière, de l'ONF à l'INRAE, des écoles comme l'ENSTIB aux sociétés de construction, cherche alternatives, solutions et diversification.

2. Pour apprendre à valoriser le bois autrement

Elise Balbo, une jeune ingénieure chercheuse de l'ENSTIB s'indigne. Le cycle de vie du bois-matériau est pensé pour la construction de meubles, de maisons. Les objets ainsi produits ont une durée de vie, puis on les détruit. Les déchets obtenus ne sont même pas recyclés alors que c'est tout à fait possible. D'un autre côté, le bois déclassé lors de la coupe, est vendu en tant que bois de chauffage, alors que quelques planches pourraient en être tirées avant que le reste du bois ne devienne du bois de chauffage.

La jeune chercheuse ne comprend pas non plus pourquoi, alors que la France produit beaucoup de hêtres, elle ne se donne pas les moyens de les mettre en valeur. "Alors les bois de hêtre sont envoyés en Chine qui sait les valoriser et nous les retourne sous forme de petites cuillères !" Denis Dagneaux ne dit pas autre chose : la dynamique du moment dirige la filière vers des constructions les plus naturelles possibles et la valorisation des arbres malades. "On parle de bois moches, mais moi je les trouve singuliers et jolis." Il enchaine "Tout le monde veut sauver la planète: c'est simple construisons des maisons en bois; tout est sur place et le process est naturel." Mais tous ont un peu le sentiment de jouer dans le camp de David plutôt que celui de Goliath, face aux intérêts des groupes de construction béton et métaux, face aux enjeux mondialistes.

3. Pour allier éco-construction et solidarité

C'est à travers l'exemple du Toit Vosgien que sont conciliés ces deux objectifs. Cette société propose des logements sociaux, conçus principalement en bois, isolant naturel. Au lieu de chauffer par le bois de vieilles bâtisses, passoires thermiques, on construit en bois des logements modernes et éco-consommateurs en énergie. L'ancien directeur technique du projet Jules Ferry, Jean-Luc Charrier, s'enorgueillit de leur ouvrage :"La volonté de Toit Vosgien, depuis les années 2000, c'est de réaliser des immeubles performants d'un point de vue thermique afin de faire en sorte que nos locataires aient le moins de charges possibles sur le chauffage et l'eau chaude: ils récupèrent à l'année la valeur d'un Smic."

D'autres initiatives suivent, plus axées sur l'écologie, le développement durable, la meilleure valorisation des tous les types de bois, dans des utilisations nouvelles pour n'exploiter que le nécessaire et l'indispensable. des touches d'espoir diverses qui feront pourquoi pas, beaucoup de petits.

Et vont venir remplir les espaces économiques, comme la forêt le fait si bien dans son processus de régénération naturelle.

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