La journée mondiale de la maladie de Parkinson, ce mardi 11 avril. Depuis 2016, Christophe Delbar, un quinquagénaire Nordiste, souffre de cette maladie neurodégénérative. Pour lutter contre au quotidien, la marche occupe une place importante dans sa vie.
Pour Christophe Delbar, tout a commencé il y a sept ans, suite aux remarques de ses collègues de travail : "On mangeait ensemble le midi et ils s'apercevaient que je tremblais en ramenant la fourchette à la bouche. Je leur disais toujours que j'étais stressé [...] Comme ça persistait pendant plusieurs mois, j'en ai quand même parlé à mon médecin traitant."
Après des examens, un neurologue pose le diagnostic : il s'agit de la maladie de Parkinson. "Quand on m'a annoncé ça, je suis tombé du grenier à la cave comme on dit", confie-t-il. "Pour moi, Parkinson c'était comme tout le monde le pense : une maladie de personnes âgées."
On pense qu'aux tremblements mais on s'aperçoit qu'il y a plus de 37 symptômes dans la maladie. La rigidité, le manque de mobilité, c'est ça le pire.
Christophe Delbar
Après 28 ans en tant que mécanicien, Christophe Delbar s'est reconverti en loueur de véhicules pour particuliers. "Dans mon état actuel, je n'ai pas de symptômes qui m'empêchent de conduire", précise le Nordiste.
À l'âge de 51 ans, ce nouveau métier lui apporte un certain confort de vie : "Ça me permet de ralentir la progression de la maladie car j'ai beaucoup moins de stress, je suis plus libre de mes journées."
Une activité physique indispensable
Deux midis par semaine, le Nordiste peut ainsi participer à des marches organisées par le Café Jeunes Parkinson, dans la métropole lilloise. "Non seulement ça apporte de l'exercice physique mais ça fait aussi du bien moralement de discuter", explique Christophe Delbar.
Avec d'autres patients atteints de cette maladie neurodégénérative, ils marchent jusqu'à 5 kilomètres par sortie. Une pratique essentielle d'après Luc Defebvre, professeur en neurosciences au CHU de Lille : "On dit souvent que l'activité physique, c'est 50% du traitement donc une personne qui souffre de cette pathologie doit maintenir au mieux cette activité physique."
Des avancées scientifiques
Invité sur le plateau de France 3 Nord Pas-de-Calais, ce mardi 11 avril, le professeur Luc Defebvre explique qu'en fonction des différents stades de la maladie, des traitements thérapeutiques peuvent être proposés aux patients : "Des systèmes de pompe par voie sous-cutanée, administration de la dopamine qui manque dans le cerveau par voie intra intestinale, stimulation cérébrale profonde qui existe depuis plus d'une vingtaine d'années et pour laquelle il y a eu beaucoup de progrès… "
Des essais ont aussi débuté en France, y compris à Lille, pour tester des molécules qui vont s'opposer au processus dégénératif qui entraîne la mort des cellules dopaminergiques. Et ça, c'est une avancée essentielle !
Luc DefebvreProfesseur en Neurosciences au CHU de Lille
La maladie de Parkinson est la seconde maladie neurodégénérative après Alzheimer. Elle touche plus de 250 000 personnes en France, dont 22 000 dans la région des Hauts-de-France.