Une femme et six hommes devraient s'affronter lors du scrutin des élections régionales dans les Hauts-de-France, fin juin. Qui sont-ils ? Quel est leur programme ?

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Les élections régionales se tiendront les 20 et 27 juin 2021. Pour le moment, dans les Hauts-de-France, sept candidats sont investis ou déclarés. À quelques semaines du scrutin, nous faisons un tour d'horizon des différentes listes.

Xavier Bertrand (divers droite), candidat à sa réélection

Il est le favori des prochaines élections régionales d'après un sondage Ipsos Sopra Steria pour France 3 et France Bleu, publié le 5 mai. Xavier Bertrand, tête de liste des Républicains et de l'UDI, entend bien effectuer un deuxième mandat à la tête de la région Hauts-de-France. L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy l'a indiqué fin mars, il sera également candidat à l'élection présidentielle de 2022. Pour lui, l'objectif semble clair : se présenter comme une alternative à Emmanuel Macron et à Marine Le Pen. Les régionales de juin doivent en être l'illustration. "Avec mon équipe, nous sommes les seuls à pouvoir éviter la victoire des extrêmes", a-t-il insisté sur le plateau de Dimanche en politique, le 14 mars.

Le président de la région depuis 2016, qui a lancé sa campagne sous le slogan "Se battre pour vous", entend mettre l'emploi, la formation, le dynamisme entrepreneurial au centre de son projet pour les six ans à venir. En cas de réélection, il assure, par exemple, que la région financera à hauteur de 90% le permis de conduire pour les jeunes qui sont dans une démarche de formation ou d'embauche.

Côté sécurité, il prévoit de continuer à équiper les forces de police et toutes les gares de la région en vidéosurveillance. Le ferroviaire, justement, c'est l'un des axes majeurs de son programme. Xavier Bertrand devrait continuer à promouvoir le barreau Picardie-Roissy et l'ouverture des TER à la concurrence.

Sébastien Chenu (RN), la doublure de Marine

En 2015, Marine Le Pen était arrivée largement en tête du premier tour (40,64%) avant de s'incliner face à Xavier Bertrand, soutenu par la gauche dans un front républicain. Six ans plus tard, la tête de liste du Rassemblement National aux régionales dans les Hauts-de-France est Sébastien Chenu, le porte-parole du parti et député de la 19e circonscription du Nord.

Né à Beauvais, il mène sa campagne pour les régionales sous le slogan "Une région qui vous protège". La sécurité et l'emploi sont au cœur de son programme. Il propose, par exemple, l'arrêt des subventions aux entreprises qui délocalisent. Il dénonce également le financement de structures "en lien avec l'islamisme". Aussi, s'il est élu président de la région des Hauts-de-France, le parlementaire prévoit de mener une lutte contre les éoliennes, en mettant en place des référendums locaux à chaque projet éolien.

Karima Delli, l'union de la gauche et des écologistes

C'est une union qui fait figure d'exception dans l'hexagone. Le Parti socialiste, le Parti communiste, Europe Ecologie Les Verts, la France Insoumise et les Radicaux de gauche se rassemblent pour les élections régionales derrière la candidature de la Roubaisienne Karima Delli, députée européenne et chef de file d'EELV dans la région.

En 2015, la liste conduite par le socialiste Pierre de Saintignon s'était désistée pendant l'entre-deux-tours. Elle voulait éviter que Marine Le Pen tire avantage d'une triangulaire et remporte l'élection. Pendant six ans, la gauche n'a donc eu aucun élu au conseil régional.

Les grandes lignes du programme commun ont été présentées : l'écologie y est présente évidemment, mais également la justice sociale avec l'instauration d'un revenu de solidarité, la gratuité des transports régionaux ou encore un soutien massif à la culture et la jeunesse.

Néanmoins, reste à trancher la question du canal Seine-Nord. D'abord opposée au projet, le jugeant même "inutile" en 2017, Karima Delli, désormais tête de liste, n'est plus si catégorique. Ses colistiers sont eux favorables au canal.

Laurent Pietraszewski et plusieurs ministres à l'affiche chez LREM

La liste LREM est menée par le secrétaire d'État chargé des retraites et de la santé au travail Laurent Pietraszewski, ancien cadre supérieur d'Auchan, qui fut aussi député du Nord de 2017 à 2020. Pour ces élections, la majorité déploie l'artillerie lourde dans les Hauts-de-France. Ces dernières semaines, quatre autres membres du gouvernement ont rejoint la liste : le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, la ministre déléguée chargée de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher et son homologue des petites et moyennes entreprises Alain Griset.

La liste baptisée "Hauts-de-France unis" souligne la nécessité d'agir "parce que cette région ne peut pas être abandonnée à ce duel terrible qu'on nous annonce […] entre le populisme de l’extrême droite et l’immobilisme de l’exécutif régional sortant". 

Dans son programme, la tête de liste LREM a prévu "deux mesures emblématiques". La première, un "pass-liberté jeunes" de 1000 euros, qui englobera le pass-culture de 500 euros et une autre enveloppe de 500 euros pour le financement de différents projets dans le domaine de la mobilité (permis de conduire, carte Interrail...), de la formation, de la santé (accès à la contraception, séances d'ostéopathie...) et du sport. La seconde vise à "accompagner les 80000 jeunes de 16 à 25 ans" qui "ont quitté l'école, sans formation et sans emploi et ne font pas la démarche d'aller à Pôle emploi ou à la mission locale". 

Éric Pecqueur (LO), le candidat ouvrier

Ouvrier de 54 ans, salarié depuis vingt ans dans l'atelier d'assemblage de l'usine Toyota d'Onnaing près de Valenciennes, Eric Pecqueur était déjà tête de liste Lutte Ouvrière pour les élections régionales de 2015 dans les Hauts-de-France. Il rempile en 2021.

Il compte bien défendre "les travailleurs", dénoncer la loi du marché et le capitalisme, exproprier les grands patrons, interdire les licenciements. En somme, l'adage de Lutte Ouvrière.

José Evrard (Debout La France), un habitué des régionales

Le député de la 3e circonscription du Pas-de-Calais José Evrard portera les couleurs de Debout la France, le mouvement de Nicolas Dupont-Aignan. À 75 ans, ce fils d'un mineur du Pas-de-Calais a été militant et cadre au Parti communiste français (PCF) pendant près de quatre décennies, avant d'adhérer au FN et d'être élu député frontiste en 2017. Après un bref intermède chez Les Patriotes, il rallie en 2020 Debout la France et devient le vice-président du mouvement. C'est la quatrième fois qu'il se présente sur une liste aux élections régionales.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, il dit vouloir "éviter l'impasse du duel Macron-Le Pen en 2022".

Audric Alexandre (Pace, Volt, Nous citoyens, Allons enfants) à la tête d'une liste pro-européenne

"Face à l’inefficacité de l’État, une seule solution : une France fédérale !" Avec cette liste, Audric Alexandre compte bien mettre l’Europe au coeur des débats pour ces élections régionales dans les Hauts-de-France.

Cet Arrageois de 31 ans est engagé depuis 2013 avec les Parti des Citoyens Européens (PACE). Candidat pour les législatives dans le Pas-de-Calais en 2017 et tête de liste à l’échelle nationale pour les européennes de 2019, il se préparait depuis longtemps pour ces élections régionales et se dit "très enthousiaste". Audric Alexandre rassemble sur sa liste des citoyens et plusieurs mouvements pro-européens : PACE donc, mais également le mouvement pan-européen Volt, Allons enfants qui a pour objectif de "réconcilier les jeunes avec la politique" ou encore Nous Citoyens, parti politique se présentant comme trans-partisan.

"Nous voulons mettre au coeur du débat des propositions qui vont changer le quotidien des habitants de la région", explique celui qui a finalisé la composition de sa liste il y a quelques jours. Parmi les propositions : soutien aux clubs de sports, défense des langues régionales, protection de l'identité picarde, transports publics gratuits dans toute la région ou encore toilettes publiques propres et gratuites de jour comme de nuit.

Andy Carlier (sans étiquette) se retire

Andy Carlier, originaire de Petit-Fort-Philippe dans le Nord, avait décidé de se présenter aux régionales comme tête de liste. Il se décrit comme un "citoyen engagé pour le bien-être de l'humanité et de la planète" mais n'est pas écologiste. Il refuse les étiquettes politiques, même s'il a été autrefois encarté au Modem et au Parti socialiste.

Nous apprennons ce lundi 17 mai qu'Andy Carlier ne sera pas candidat aux régionales. Il a consulté sur les réseaux sociaux les membres de son équipe. Dans ce sondage, 112 personnes ont voté pour le retrait de la candidature alors que 58 étaient en faveur d'un maintien. Il y a quelques jours, Andy Carlier évoquait "le budget financier incomplet" et regrettait ne pas "avoir pu faire une campagne électorale normalisée".

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