L'actuel président de la région Hauts-de-France était l'invité de Dimanche en politique, ce dimanche 14 mars, sur France 3. À trois mois des élections régionales, Xavier Bertrand veut rassembler le plus largement possible pour emporter la région, son tremplin pour la présidentielle.
Il est le favori des prochaines élections régionales, un scrutin étouffé par la crise sanitaire.
Xavier Bertrand, l'actuel président de la région Hauts-de-France, était l'invité de l'émission Dimanche en politique, ce 14 mars, sur France 3 Hauts-de-France.
Alors que l'on connaît désormais les principales têtes d'affiche des mouvements politiques pour ce scrutin qui aura lieu les 13 et 20 juin prochain, le candidat de la droite entend se présenter comme le seul candidat à même de faire barrage au Rassemblement National. Ses principaux concurrents seront Sébastien Chenu (RN), Laurent Pietraszewski (LREM) et Karima Delli (union de la gauche).
Voilà ce qu'on peut retenir de son interview.
Je veux tout faire pour empêcher le Rassemblement National de gagner dans ma région et dans mon pays
Alors que certains sondages indiquent que le Rassemblement National de Marine Le Pen aurait le vent en poupe au niveau national, Xavier Bertrand se présente comme le candidat le plus à même de lui faire barrage, d'abord dans les Hauts-de-France, puis au niveau national.
"Les seuls à pouvoir faire barrage aux extrêmes"
Le président de la région depuis 2015 l'a indiqué cet été, "il se prépare" aux élections présidentielles de 2022. Pour lui, l'objectif semble clair. Il doit se présenter comme une alternative à Emmanuel Macron et à Marine Le Pen. L'élection régionale de juin prochain doit en être l'illustration. "Avec mon équipe, nous sommes les seuls à pouvoir éviter la victoire des extrêmes", a-t-il insisté sur le plateau de France 3.
"Depuis le début de mon engagement politique, j'ai une priorité : je veux tout faire pour empêcher le Front National (ancien nom du Rassemblement National, ndlr) de gagner dans ma région et dans mon pays", a martelé Xavier Bertrand.
Extrait : "Je veux tout faire pour empêcher le front national de l'emporter". #XavierBertrand est l'invité de Dimanche en politique, ce matin à 11.25 sur @F3Picardie & @F3nord.?@xavierbertrand @DimPolitique @F3Regions pic.twitter.com/YTiCXk40Qi
— France 3 Picardie (@F3Picardie) March 14, 2021
Le président de la région a également été invité à réagir à la création d'une liste commune de la gauche, annoncée cette semaine. Celle-ci sera menée par Karima Delli (EELV) et elle rassemble le Parti Socialiste, la France Insoumise, les Verts et le Parti Communiste. Derrière cette union, Xavier Bertrand voit la main " des amis de Jean-Luc Mélenchon, qui tirent les ficelles en coulisses".
"La grandeur de Pierre de Saintignon et Martine Aubry"
Il a toutefois confié regretter que les partis de gauche n'ait pas siégé dans l'opposition au cours de son mandat. Pour rappel, en 2015, lors du dernier scrutin, ils s'étaient retiré de la campagne avant le deuxième tour pour faire barrage à Front National et n'avaient donc pas pu siéger au conseil régional.
"C'est vrai, qu'il n'était pas normal qu'il n'y ait que le FN dans l'opposition. Il faut rappeler la grandeur de Pierre de Saintignon et Martine Aubry qui se sont retirés à l'époque pour que Marine Le Pen ne prenne pas la région", a indiqué Xavier Bertrand.
Une liste de rassemblement
À trois mois des régionales, qu'il appréhende comme un tremplin pour la présidentielle, Xavier Bertrand adresse donc un signe aux sympathisants de gauche en prévision du duel qui pourrait l'opposer à Emmanuel Macron.
"Il a une populatité attrape-tout", expliquait Frédéric Sabi, le directeur adjoint de l'institut de sondages Ipsos, au journal Le Monde. "Il pourrait être dans une logique de trait d'union un peu comme Jacques Chirac qui, en 1995, a su attirer à lui les électeurs de gauche qui souhaitaient faire barrage à Edouard Balladur".
Xavier Bertrand a ainsi annoncé qu'il entendait constituer une liste de rassemblement. "Il y aura des gens qui ne voteront pas forcément pour moi à l'élection présidentielle mais des gens qui ont du coeur et ont envie de se battre pour la région", a-t-il indiqué tout en assurant qu'il restait "de droite" même s'il ne fait plus partie du parti Les Républicains.
Je suis un homme de droite - de droite sociale, pas sectaire - et je l'assume.
"Plus de vaccins, plus vite"
Le président de la région Hauts-de-France s'est enfin exprimé sur la situation sanitaire de la région.
"Il faut jouer la carte de la transparence et de la vérité", a-t-il lancé à l'intention du gouvernement. "Il nous faut des vaccins. On nous en a donné 33 000 ce week-end, mais il faut en avoir plus et vacciner plus vite", a exigé Xavier Bertrand.