Amoureux de nature, jurassien et photographe, Nicolas Gascard publie à nouveau un livre "Jura au clair de brume" qui rend hommage aux somptueux paysages de brume du massif du Jura. Rencontre.
"C'est grandiose, c'est exactement ce que je souhaitais", souffle Nicolas Gascard en photographiant une vague de brume déferlant sur un pan du massif du Jura. Photographe professionnel, connu pour ses magnifiques photos d'orages, Nicolas est fasciné depuis son plus jeune âge par les paysages jurassiens.
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Depuis 20 ans, Nicolas photographie le brouillard. Son ouvrage "Jura au clair de brume" donne une idée de toutes ses années de travail sur le massif. "Au début, j'étais vraiment cantonné sur le jura français et puis je me suis rendu compte que le massif du Jura suisse était un massif extraordinaire avec une diversité paysagistique incroyable et après cette quête est devenu un peu obsessionnel", raconte-t-il au micro de nos journalistes Stéphanie Bourgeot et Florence Petit.
"Le vrai, le beau, le pur"
Nicolas souhaite immortaliser un Jura authentique et sauvage avec ses monts, ses grandes étendues et ses sapins. Sur ses photos, il fait très peu de retouches : "Je me limite au strict minimum. J'ai voulu préserver ce côté brut et naturel dans la photo. J'ai envie de garder le vrai, le beau et le pur dans la photo".
J'adore être dehors, à chaque fois chaque phénomène est différent et c'est ça qui me fascine, on n'a jamais la même ambiance, la même lumière, c'est toujours différent.
Nicolas Gascard, photographe
Son amour du Jura lui vient de son grand-père.
Quand j'étais enfant, mon grand-père m'a amené sur le mont Poupet. On a vu le mont Blanc apparaître et là, il y a eu un déclic. C'est mon grand-père qui m'a fait découvrir cet amour pour la montagne.
Nicolas Gascard, photographe
S'il aime tant l'orage et le brouillard, c'est parce qu'il y trouve une forme de dualité : "Entre les ombres et la lumière, les orages d'été et ce côté doux, plus minimaliste de l'hiver. C'est quelque chose qui m'attire depuis toujours, mais je ne pourrai pas vraiment expliquer pourquoi". Malgré leur dualité, l'orage et le brouillard sont "finalement assez similaires". Pour lui, "ça fait part d'un ensemble, les éléments entre ciel et terre".