Comment travailler la terre sans la polluer ? C'est le dilemme que se pose tous les agriculteurs. Charlène Fourdinier, agricultrice dans le pays de Bray (Seine-Maritime) a trouvé la solution à travers l’agro-écologie.
Le mot agro-écologie peut faire peur ou laisser penser à des techniques scientifiques complexes. En réalité, il s’agit juste d’une façon de produire sans surexploiter la terre. C’est le pari qu’à fait Charlène Fourdinier, agricultrice à Avesnes-en-Bray, en Seine-Maritime.
Une agriculture en jachère
La ferme dispose de 200 hectares, mais certaines parties ne sont pas utilisées. Pendant 3 ans, Charlène va laisser reposer une parcelle le temps de retrouver tous ses nutriments.
Par exemple, ce système de prairies temporaires permet de cultiver du lin et du maïs sur la même parcelle mais à des années différentes. Lorsque la terre est laissée en prairie, « les trèfles qui y poussent permettent de fixer l’azote de l’air dans le sol, pour les plantes qui suivent », détaille l’agricultrice.
Nous n’avons pas besoin d’apporter d’engrais chimique en plus car il y a déjà de l’engrais stocké dans le sol.
Charlène Fourdinier, agricultrice
Autre installation de cette ferme écologique : le poulailler mobile. Ce dernier est déplacé toutes les semaines. Les fiantes déposées par les poules permettent de nourrir le sol.
Quand le maraichage va arriver, le sol sera bien pourvu en nutriments pour les cultures maraichères qui vont suivre.
Charlène Fourdinier, agricultrice
Rien ne se perd, tout se recycle
Le fumier des vaches trouve aussi son utilité en chauffant les plantes qui poussent en serre. Le mode de vie mis en place dans sa ferme permettent à Charline de ne pas acheter ni engrais, ni aliment pour ses animaux : « avec la guerre en Ukraine, on peut voir que cela a ses avantages car nous n’avons pas à acheter de blé ou de soja ».
Charlène Fourdinier présente régulièrement son exploitation à des partenaires locaux. En Normandie, est en cours de conversion vers un modèle d’agro-écologie.