Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice étaient en déplacement dans l'Eure ce jeudi 16 mai 2024. Les trois membres du gouvernement ont assisté au recueillement d'Incarville en hommage aux deux agents pénitentiaires tués ce mardi 14 mai. Ils se sont ensuite rendus à la brigade de gendarmerie nationale de Louviers.
Deux jours après l’attaque d’un convoi pénitentiaire dans l’Eure qui a causé la mort à deux agents, le fugitif Mohamed Amra et les responsables de l'assaut sont toujours recherchés.
Trois ministres dans l'Eure
Ce jeudi 16 mai 2024, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et Eric Dupond-Moretti, respectivement ministre de l’Intérieur, des Armées et de la Justice étaient à la mairie d’Incarville à 18h. Ils ont participé à un hommage rendu aux fonctionnaires de l'administration pénitentiaire tués mardi lors de l'assaut d'un fourgon au péage d'Incarville.
Réunis pour rendre hommage aux deux agents de l'administration pénitentiaire assassinés dans l'Eure.
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) May 16, 2024
Avec @GDarmanin et @E_DupondM à Incarville, pour exprimer nos condoléances à leurs familles et proches, et notre soutien aux forces de sécurité et de secours mobilisées. pic.twitter.com/N1ScINsopX
Les trois hommes du gouvernement se sont ensuite dirigés vers la gendarmerie de Louviers pour rencontrer les fonctionnaires et opérateurs qui sont intervenus en premier sur les lieux de l'embuscade meurtrière.
Nous sommes tous réunis en cette fin d'après-midi pour rendre hommage aux deux agents tués sauvagement. Nos pensées les plus émues vont à leur famille, à leurs femmes et leurs enfants...
Patrick Maugars, maire d'Incarville
Patrick Maugars, maire d'Incarville a sobrement pris la parole devant la mairie et plusieurs centaines de personnes. Un hommage simple, mais émouvant aux deux agents pénitentiaires décédés, âgés de 52 et de 34 ans. Des bouquets de fleurs ont été déposés devant le parterre de l'hôtel de Ville, suivi d'une minute de silence. S'en est suivie la Marseillaise accompagnée d'un orchestre.
Le maire de la Ville a ensuite invité les personnes présentes pour un verre de l'amitié. "Les gens ont besoin de parler de cet événement plutôt que de rentrer à la maison."
Une visite à la brigade de gendarmerie de Louviers
Les trois hommes d'État ont poursuivi leur visite à la brigade de la gendarmerie nationale de Louviers. L'objectif : rendre hommage à ces gendarmes et à leur travail, car ce sont eux qui sont arrivés en premier sur les lieux de l’embuscade. Un long échange de plus d'une heure a eu lieu, hors caméra.
À Louviers, dans l’Eure, avec @SebLecornu et @E_DupondM, pour soutenir et remercier les agents publics intervenus lors du meurtre des deux agents pénitentiaires. pic.twitter.com/5sNZelXlED
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 16, 2024
Un important dispositif mobilisé
Le GIGN est désormais stationné dans le département, prêt à intervenir ainsi qu’un hélicoptère paré à décoller à tout moment. 350 enquêteurs français sont aux trousses de "La Mouche", qui ont décortiqué les images amateurs tournées lors de l’attaque du fourgon pénitentiaire pour essayer d’identifier les assaillants, au travers de leur physionomie mais aussi des armes utilisées mardi.
Les enquêteurs scrutent aussi la téléphonie mobile, les comptes bancaires de Mohamed Amra et ses proches afin de trouver une piste qui permettrait de remonter jusqu’à lui. Une cavale qui s’annonce difficile pour le fugitif, qui a désormais deux avis de recherche à son nom.
Le premier diffusé dans tous les commissariats et gendarmeries de France. Et un second émis par Interpol, avec une notice rouge, c’est-à-dire le niveau d’alerte le plus élevé, à destination des 196 pays membres de l’organisation internationale.
Concrètement impossible pour lui désormais de prendre l’avion, et les polices du monde entier connaîtront désormais son visage en cas d’interpellation à l’étranger.
Jeudi 16 mai 2024, dans la matinée, le conducteur d'un camion a cru apercevoir Mohamed Amra dans une voiture au niveau de Ballainvilliers, dans l'Essonne. Il s'agissait finalement d'une fausse alerte.