Député, conseiller départemental, ancienne adjointe au maire du Havre (Seine-Maritime) et proche d'Edouard Philippe, Agnès Firmin Le Bodo a reçu le 1er janvier 2022 un texte d'une personne qui affirme vouloir "venir lui trancher la tête."
Porte-parole d'Horizons, le nouveau parti politique fondé en octobre 2021 par Edouard Philippe, l'élue normande Agnès Firmin Le Bodo a reçu le 1er janvier 2022 des menaces de mort.
"Je ne pense en permanence qu'à une seule chose : venir te décapiter."
C'est sur son compte Twitter que la députée de la 7e circonscription de la Seine-Maritime a révélé ce dimanche 2 janvier avoir reçu le texte d'une personne qui se dit prête à venir lui "trancher la tête pour montrer ma fermeté face à ta dictature". L'auteur anonyme de message électronique allant même jusqu'à évoquer les différentes armes qu'il compte employer.
C’est bien notre démocratie qui est en danger"
Agnès Firmin Le Bodo
Déjà victime de précédentes intimidations par lettre anonyme concernant la mise en œuvre du pass sanitaire, la nécessité de se faire vacciner et l'obligation vaccinale pour les personnels de santé, Agnès Firmin Le Bodo a réagi aux menaces de mort reçues ce 1er janvier :
"Aucune menace ne dictera ma façon de voter. Il ne faut rien laisser passer, ne pas s’habituer. Face à cette montée de violence envers les élus, il est urgent que la classe politique dans son ensemble agisse. C’est bien notre démocratie qui est en danger"
L'élue havraise a déposé plainte.
Sur Twitter, elle a reçu des centaines de message de soutien, y compris de personnes ne partageant pas ses opinions politiques.
D'autres élus normands ont été, eux aussi, victimes de menaces et de violences ces derniers mois, comme les maires de Bernières-sur-Mer (Calvados), Val-de-Reuil (Eure), Elbeuf (Seine-Maritime) ou Portbail (Manche).
En 2018, puis en 2019, dans le département de l'Eure, le député (LREM) Bruno Questel avait été la cible de menaces de mort.
"Un front commun contre la violence"
Le 2 janvier 2022, dans les colonnes du Journal du Dimanche, la députée LREM Aurore Bergé déplorait la montée de la violence dans le débat public et les agressions qui se multiplient contre les élus.
Face à cette situation inquiétante elle appelle à la création d'un "front commun contre la violence dans le débat public" et demande aux candidats à l'élection présidentielle de s'exprimer sur ce sujet.