"L'entreprise est complètement désorganisée." Avec les fortes pluies, les chantiers prennent l'eau et accumulent les retards

Les tempêtes se sont enchainées et des trombes d'eau sont tombées sur la région en quelques semaines. Ces intempéries empêchent parfois les artisans du bâtiment de travailler. Sous la pluie, les chantiers prennent du retard.

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Des dizaines de poutres patientent dans le jardin. Sur la bâche qui les recouvre, le clapotis des gouttes de pluie n'en fini pas de désespérer Laurent Chazelle. Le couvreur a tout le matériel pour commencer son chantier à Pessac dans la métropole bordelaise, seul le temps n'est pas au rendez-vous. 

Céline, Ciaran, puis Domingos : depuis un mois, les tempêtes se sont enchainées. Ces intempéries successives ont empêché la pose de la charpente. La pluie pourrait endommager les matériaux, et mettre en péril la sécurité du personnel. "Les ouvriers ne peuvent pas travailler tout le temps sous la pluie, avec du vent, ça deviendrait trop dangereux", assure Laurent Chazelle. 

Quand il y a des intempéries comme ça, l'entreprise est complètement désorganisée.

 Laurent Chazelle

couvreur

Trois semaines de fortes pluies

Le risque, c'est que l'eau s'infiltre. Pourtant, la pluie n'est pas rare à Bordeaux. Mais c'est la quantité d'eau qui pose problème aux artisans du bâtiment. "La petite pluie fine, à la rigueur, on pourrait bâcher et s'organiser, explique Laurent Chazelle. Mais là, ça fait trois semaines de pluies fortes. En peu de temps, il tombe beaucoup d'eau."

En octobre, il est tombé deux fois et demi plus d'eau qu'à la normale, une météo synonyme d'importants retards pour les professionnels du BTP. Au Taillan-Médoc, un chantier d'extension de maison fait face à plusieurs problèmes.

La dalle en béton, coulée un jour de pluie, doit être remise à niveau. "Ils n'ont pas pu la tirer correctement, donc elle fait des vagues, on est obligés d'appliquer un ragréage pour obtenir une surface plane", détaille l'architecte, Justine Reverchon.

La paille humide

Le chantier a déjà accumulé deux semaines de retard, et pour l'instant, impossible de poser la paille d'isolation. "Sinon, on va avoir l'eau qui s'emprisonne, et qui va se relâcher après petit à petit et créer un sinistre", développe Justine Reverchon. 

Il ne faut pas emprisonner l'humidité là où elle ne pourra pas s'échapper.

Justine Reverchon

 architecte

Après des semaines de pluie quotidienne, les artisans semblent enfin apercevoir la lumière du soleil au bout du tunnel. Il ne devrait pas pleuvoir mercredi 15 novembre, on attend même de nombreuses éclaircies. Et à partir de vendredi, l'amélioration devrait être plus durable

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