Au Vigan, dans les Cévennes gardoises, citoyens et élus se mobilisent pour éviter l'expulsion de réfugiés politiques soudanais. Au cours d'une cérémonie officielle, le maire a parrainé 12 d'entre eux.
Sur des cartons, les photos de migrants soudanais avec leur futur parrain ou marraine gardois.
Originaires du Darfour, Hussein et ses amis ont été évacués du camp de La Chapelle Stalingrad au nord de Paris, en décembre 2016. Ils sont arrivés au Vigan, dans le Gard, où un élan de solidarité est né.
Réfugiés politiques, ils sont tous demandeurs d'asile. Mais 6 mois plus tard, l'assurance de rester en France est loin d'être aquise.
Car leur demande d'asile est suspendue à la procédure dite de Dublin, qui veut que l'Etat où le réfugié politique laisse ses empreintes à son arrivée en Europe, soit le pays responsable de la demande d'asile. Et c'est vers l'Italie, déjà submergée par les vagues de migrants, que ces jeunes Soudanais sont menacés d'expulsion.
12 réfugiés, 12 parrainages
Pour marquer cet attachement au principe élèmentaire d'hospitalité à des populations en danger de mort, des habitants ont décidé avec l'aide du comité de soutien et du maire du Vigan de parrainer ces jeunes réfugiés politiques.
Le parrainage républicain se déroule de manière officielle. Dans la salle du conseil archi comble, le maire procède aux parrainages. Un moment solennel empli d'émotion.
Malgré l'absence de valeur juridique de ce parrainage, les acteurs espèrent convaincre le préfet du Gard d'accorder le droit d'asile à ces 12 hommes.
Alors qu'à Versailles, le président Macron répéte que l'accueil des réfugiés politiques est une priorité, des Cévennols joignent les actes à la parole.