De nombreuses communes font face à une flambée du tarif de leurs contrats d'assurance. L'augmentation des sinistres dus aux aléas climatiques est en partie responsable de cette inflation. Mais les raisons sont multiples et pèsent sur les plus petites collectivités.
Ces jours-ci, le Lauquet s'écoule paisiblement. C'est pourtant cette même rivière qui s'était déchaînée en 2018, ravageant presque tous les bâtiments communaux de Saint-Hilaire. Les assurances avaient alors dû verser près de 2 millions d'euros à la mairie.
"L’année d’après, on a eu près de 30% d’augmentation sur les contrats, se rappelle Jean-Louis Carbonnel, le maire (PS) de Saint-Hilaire, interviewé par Eric Henri, journaliste à F3 Occitanie. C’est sûr que c’est dur à avaler mais c’est la logique des assurances."
"Hausse considérable et non supportable"
Le bourg de Saint-Hilaire, commune audoise de 700 habitants, verse 38 000 euros par an pour assurer ses bâtiments mais aussi son personnel. C’est la couverture de ses agents municipaux qui pose aujourd’hui problème.
Denis Adiveze, le secrétaire de mairie de Saint-Hilaire explique la situation : "Notre compagnie d’assurances avec laquelle on traitait a proposé de nous garder dans son portefeuille, mais moyennant une hausse de 20% puisque dans nos effectifs, on a une problématique maladie qui est avérée. Donc ils continuent leur aventure avec nous mais avec une hausse considérable et non supportable sur notre budget."
Se tourner vers les "petits assureurs"
Selon le président de l'Association des maires ruraux de l'Aude, environ 50 communes du département seraient en difficulté pour renouveler leurs assurances. Incivilités, aléas climatiques, absentéisme du personnel… Les contrats flambent.
"Chacun négocie de son côté. La concurrence est très faible. Mais on s’aperçoit aujourd’hui qu’il y a de plus petits assureurs qu’on connaît en tant que particuliers qui souhaitent aujourd’hui venir vers les collectivités", explique Jean-Jacques Marty, le président sans étiquette de l’Association des maires ruraux de l'Aude, qui travaille à grouper les demandes des villages pour négocier de meilleurs tarifs.
Cette démarche collective pourrait permettre une économie de cotisations de plus de 20 %.