Le prix du foie gras est en très nette augmentation. En cause, la grippe aviaire qui fait souffrir le secteur du canard. Avec un risque de pénuries sur les tables des Fêtes, comme ici à Castelnaudary.
Pour la 33ème édition de la Foire au Gras cette année à Castelnaudary, une vingtaine de producteurs ont répondu présent. Au menu, chapons, saucissons, foie gras, magrets. De quoi remplir les paniers pour les Fêtes de Noël. Mais ça ne vous a peut-être pas échappé, le prix du foie gras est en très nette augmentation.
Pénurie de foie gras frais
2000 visiteurs ont franchi les portes de cette Foire au Gras et ici tous les commerçants sont aux petits soins. Avec surtout du foie gras qui trône sur les étalages... pour le plus grand bonheur des visiteurs.
"J'ai acheté de beaux foies gras de la région bien sûr, on va se régaler", se réjouit cette cliente.
Du foie gras préparé oui, mais pour en trouver du frais, mission impossible. C’est la pénurie de foie gras frais.
"On voulait du foie gras frais, il n'y en a pas, c'est embêtant pour les Fêtes", constate cet autre client.
Un million de volailles abattues
En cause ? Une production touchée par la grippe aviaire dans tout l'hexagone. Plus d’un million de volailles abattues ces quatre derniers mois. Conséquence : le prix du foie gras en conserve augmente de + 15,6% sur un an.
A la foire, certains commerçants, comme Xavier Papaix concède avoir augmenté ses tarifs. C'est inévitable selon lui. "On a ajusté nos prix en fonction du coût de revient du canard dont l'aliment a énormément augmenté. Les céréales, l'électricité, le gaz ont augmenté et comme il y a beaucoup de demandes et pas suffisamment de disponibilités, nous avons monté nos tarifs. Donc on est à 70 euros le kilo, comme la majorité des producteurs sur la foire", explique Xavier Papaix, producteur de foie gras.
Un plat star de Noël, lourdement impacté. La production de foie gras est attendue en baisse "de l'ordre de -30% à -35%" en 2022.
Cette année, les éleveurs français ont prévenu, il faudra partager les quantités disponibles d’ici les fêtes de fin d’année.
Ecrit avec Baptiste Garguy-Chartier