En 2013, après le scandale de la viande de cheval, 350 employés de l'usine audoise Spanghero ont perdu leur emploi. Depuis, la ville de Castelnaudary reste marquée par l'affaire.
En 2013, Claude Hill était délégué syndical chez Spanghero, à Castelnaudary. Il a vécu l'affaire au plus près pendant de longs mois, jusqu'à son licenciement, comme 350 autres collègues. Pour le quinquagénaire repasser devant l'usine, provoque toujours un sentiment d'amertume...
ça me fait un petit pincement au coeur quand même. Parce que je me suis investi dans l'entreprise, j'aurai pu y finir jusqu'à la retraite...
Après son licenciement, Claude a mis deux ans à retrouver un travail, dans ce département rural où le taux de chômage est un des plus élevés de France. Un emploi à mi-temps seulement, mais c'est déjà plus que beaucoup de ses anciens collègues...
Maintenant ça va, j'ai une place symptahique, mais je pense à mes collègues qui vivent du RSA
Des conséquences économiques importantes
La ville de Castelnaudary a été durablement marquée par cette affaire de fraude. Au-delà du scandale sanitaire, ce sont les conséquences économiques qui restent dans les têtes.
A l'époque de l'affaire, Jean-Luc Fraisse était secrétaire départemental de la CFDT de l'Aude. Le syndicaliste s'est beaucoup battu pour les employés de Spanghero. Pour lui, le procès en cours ne pourra pas réparer les dégâts causés par l'affaire.
Il y a eu des suicides, il y a des couples qui ont explosés, des personnes en situation de surendettement. C'est un véritable drame humain, et il n'y aura jamais de procès de ce drame !
En 2014, un an après le scandale, l'entreprise a été rachetée. Elle emploie aujourd'hui une centaine de personnes.
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