L'association Ranimons la source, qui milite depuis près de dix ans pour l'arrêt de l'exploitation hydroélectrique de la cascade de Salles-la-Source, estime la Préfecture de l'Aveyron "inactive" dans le dossier. Et le lui fait savoir par un prix de la "pantoufle d'or", samedi 22 juin 2019.
La bataille fait rage depuis près de dix ans.
D'un côté, une micro-centrale hydroélectrique construite illégalement il y 88 ans ; de l'autre, les défenseurs de la cascade de Salles-la-Source, en Aveyron, un "site naturel remarquable".
Les membres de l'association Ranimons la cascade n'ont de cesse de parvenir à la fin de l'exploitation illégale de la chute d'eau. En 2016, un rapport ministériel commandé par la ministre de l'écologie de l'époque, Ségolène Royal, leur donne raison, en pointant des dysfonctionnements dans l'exploitation de la cascade. Un arrêté préfectoral ordonnant la fermeture de la centrale est alors pris
Dans la foulée, le conseil municipal de Salles-la-Source vote l'arrêt total de l'usine, à 11 voix contre 8. Mais la justice, elle, ne l'entend pas de cette oreille. Le 21 décembre 2016, le tribunal administratif de Toulouse ordonne la suspension de l'arrété préfectoral.
Une décision confirmée par la cour administrative d'appel de Bordeaux, en février 2019.
Depuis, le dossier est au point mort mais la centrale continue de fonctionner. Dans de mauvaises conditions, affirme l'association Ranimons la cascade qui accuse la préfecture de l'Aveyron de se réfugier derrière les procédures judiciaires.
C'est pour dénoncer cette inaction que les défenseurs de la cascade de Salles-la-Source ont manifesté, samedi 22 juin, devant la préfecture aveyronnaise, à Rodez. Pour notamment remettre à la préfète le prix (symbolique) de la pantoufle d'or...
Voir Bernard Gauvain, président de l’association Ranimons la cascade, au micro de Vivianne Dauphoud-Eddos et Marianne Cazaux, de France 3 Occitnaie :