C'est un surprenant rebondissement qui intervient dans l'affaire de la transformation avortée du palais épiscopal de Rodez en hôtel de luxe. Le promoteur, Mathias Echène, que l'on savait recherché par Interpol, est en prison à Bali depuis quinze mois, selon le quotidien Aujourd'hui en France.
Décidément, cette affaire ne manque pas de rebondissements...
En 2016, le conseil départemental de l'Aveyron décide de confier les clés du palais épiscopal de Rodez à l'homme d'affaires originaire de la ville, Mathias Echène. Celui-ci a pour projet de transformer la bâtisse historique en hôtel de luxe. Cet ancien trader s'est en effet reconverti dans l'immobilier et s'est lancé dans la construction de villas de haut standing à Bali.
Mais quelques mois plus tard, en septembre 2017, le président du conseil départemental François Galliard annonce qu'il vient de demander à Mathias Echène de rendre les clés du palais. Officiellement, on lui reproche d'avoir accueilli du public dans les murs et d'avoir engagé des travaux alors que la promesse de bail le lui interdisait.
En fait, les élus sont désormais informés que l'homme d'affaires est recherché par Interpol pour ses activités de promoteur à Bali. En outre, il a été condamné en France à six mois de prison avec sursis pour menaces de mort.
Deux informations qui viennent conforter les élus de l'opposition à ce projet qu'ils jugeaient sous-financé et irréaliste.
La promesse de bail tombe.
En novembre 2017, le conseil départemental, propriétaire du palais, attend toujours les clés. Mathias Echène n'est pas réapparu en Aveyron. Contacté, il se dit retenu à Bali et privé de passeport.
En fait, selon les informations du quotidien Aujourd'hui en France, Mathias Echène est en prison à Bali depuis quinze mois. Suite à un litige avec ses anciens partenaires commerciaux qui lui reprochent d'avoir surfacturé le chantier des villas de luxe.
Selon ses propres déclarations, ses conditions de détention sont difficiles. Il n'aurait pas revu ses enfants depuis le début de son incarcération.
Voir le reportage de Rouzane Avanissian et Luc Tazelmati, de France 3 Quercy-Rouergue, qui ont joint l'homme d'affaires par téléphone :