Braquages de bureaux de Poste à Toulouse : jugé en appel, Redouane Ikil risque-t-il de retourner en prison ?

Redouane Ikil, ex-directeur du bureau de Poste de Bellefontaine, à Toulouse, sera jugé en appel par cour d'assises du Tarn, du 28 juin au 5 juillet 2019. Poursuivi avec un co-accusé pour deux braquages de bureaux de Poste, il avait été acquitté en 2017, après avoir passé trois ans en prison.

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Deux braquages, un scénario

Redouane Ikil comparaîtra libre, devant la cour d'assises du Tarn, vendredi 28 juin 2019. Mais il risque, tout comme son co-accusé Fabien Djetcha, 30 ans de prison, pour enlèvement, séquestration, extorsion de fonds avec arme en bande organisée.

Les faits remontent à 2012. Le 6 mars, une employée de la Poste de Bellefontaine, à Toulouse, est "gazée" devant son domicile, amenée sous la contrainte à l'agence postale et contrainte d'ouvrir le coffre-fort. 360 000 euros sont dérobés. Les agresseurs prennent la fuite.

Puis le 2 mai 2013, le scénario se répète. Une salariée du bureau de Poste de Saint-Cyprien, à Toulouse toujours, est surprise à son domicile et emmenée sur son lieu de travail. Les braqueurs vident les coffres mais arrivée sur les lieux, la police interpelle un guetteur et les 150 000 euros dérobés sont retrouvés dans une voiture, non loin du lieu de l'interpellation.

Un parcours professionnel reconnu

Le modus operandi laisse à penser que les lieux, les habitudes de ces bureaux postaux sont connus d'au moins un des auteurs. 

Ce n'est qu'un an après ce second braquage que les enquêteurs interpellent deux personnes, dont l'ancien directeur de la Poste de Bellefontaine, Redouane Ikil. Agé de 42 ans, ce dernier qui a grimpé les échelons au sein de la Poste avec succès est soupçonné d'avoir renseigné les malfaiteurs, voire d'être le commanditaire des braquages.
Il est mis en examen le 23 mai 2014, avec son complice présumé Fabien Djetcha, le "guetteur" interpellé par la police.

Des zones d'ombre mais des soutiens

Redouane Ikil clame son innocence. Sommé de s'expliquer sur la présence de son ADN sur un plan sommaire exécuté à la main de l'agence de Bellefontaine et retrouvé au domicile de Fabien Djetcha, il explique avoir été braqué, forcé d'exécuter ce croquis. Il n'en aurait pas parlé de peur de représailles. 

Régulièrement, Redouane Ikil, qui est incarcéré à la maison d'arrêt de Seysses, dépose des demandes de remise en liberté. Elles sont toutes rejetées, malgré la mobilisation de ses soutiens, famille, amis et personnalités toulousaines. Il y en aura une trentaine au total. 

Le procès

Le 21 juin 2017, trois ans après les mises en examen, s'ouvre devant la cour d'assises de Haute-Garonne le procès de Redouane Ikil et Fabien Djetcha. Les deux hommes comparaissent pour enlèvement, séquestration, extorsion de fonds avec arme en bande organisée.
Redouane Ikil continue de nier sa participation. Fabien Djetcha, lui, reconnaît la sienne et dédouane l'ancien directeur. 

Le 29 juin 2017, l'avocat général requiert 30 ans de prison contre les deux accusés. Mais après 6 heures de délibérations, la cour d'assises de Haute-Garonne condamne Fabien Djetcha à 15 ans de prison. Et acquitte Redouane Ikil.
 

Licencié

Le parquet général interjette appel de l'acquittement de Redouane Ikil et de la peine de prison prononcée à l'encontre de Fabien Djetcha.
 

Redevenu libre après trois ans de prison, Redouane Ikil est convoqué par la direction de la Poste à un entretien préalable à licenciement. Malgré là encore des soutiens, l'avis rendu est négatif et l'ancien cadre est licencié.
 Le procès en appel des deux co-accusés s'ouvrira vendredi 28 juin 2019, devant la cour d'assises du Tarn, à Albi. Le verdict est attendu le 5 juillet. 


 
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