Christophe Castaner, ministre de l'intérieur, a annoncé ce matin que "les casseurs seront de nouveaux au rendez-vous dans certaines villes de France comme à Toulouse et Montpellier" ce samedi 20 avril lors des rassemblements des gilets jaunes.
Plus de 60.000 policiers et gendarmes seront mobilisés en France samedi pour l'acte 23 des "gilets jaunes", a annoncé vendredi Christophe Castaner, qui affirme que les "casseurs seront à nouveau au rendez-vous".
Selon le ministre de l'intérieur, les "casseurs se sont à nouveau donné rendez-vous demain, dans certains villes de France, à Toulouse, à Montpellier, à Bordeaux et en particulier à Paris".
Leur objectif affiché est clair: reproduire le 16 mars
"Leur objectif affiché est clair: reproduire le 16 mars", a poursuivi le ministre en référence à l'acte 20 des "gilets jaunes", pendant lequel les Champs-Elysées avaient été l'objet de saccages et de scènes de chaos, entraînant le limogeage du préfet de police de Paris.
Pour l’instant, ils font face, jusqu’à quand ?
Le 16 mars, à Montpellier, trois représentants des forces de l’ordre, (deux de la compagnie départementale d’intervention et un de la sûreté départementale) ont été blessés, portant alors à 56 le nombre de policiers blessés dans l’Hérault en marge des manifestations hebdomadaires des gilets jaunes. "C’est une charge de travail supplémentaire que les policiers accumulent chaque semaine et qu’ils ne peuvent récupérer que ponctuellement. Pour l’instant, ils font face, jusqu’à quand ?" interrogait David Augé, du syndicat de police Alliance 34. Les forces de l'ordre réclamaient des sanctions contre les casseurs.
Toulouse sous tension tous les samedis
Toulouse est tous les samedis le cadre de débordements lors des manifestations de gilets jaunes. Le 13 avril, la tension était montée en milieu de journée entre le cortège (4500 gilets jaunes) et les forces de l'ordre qui avaient lancé gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes, et avait fait usage à plusieurs reprises d'un canon à eau pour réduire le périmètre de la manifestation, interdite dans le centre et sur la place du Capitole. 43 personnes ont été interpellées en centre-ville. Parmi elles, 15 l’ont été pour dissimulation volontaire de visage. Un délit selon la nouvelle loi anticasseurs.L'Observatoire des pratiques policières a rendu public ce mercredi 17 avril un rapport dénonçant "un dispositif de maintien de l'ordre disproportionné et dangereux pour les libertés publiques" à Toulouse. Il est basé sur des observations récoltées lors de manifestations de mai 2017 à fin mars 2019. Pour le préfet, l'usage de la force est strictement encadré par la loi et totalement proportionné.