Drame de Millas : "selon la SNCF, tout fonctionnait parfaitement" affirme l’avocate des victimes

L’avocate de certaines familles de victimes, maitre Jehanne Collard affirme qu’un rapport interne de la SNCF rendu avant-hier indique que tout fonctionnait normalement.

"Tout fonctionnait parfaitement" au passage à niveau de Millas, dans les Pyrénées-Orientakes, où la collision entre un car scolaire et un train a fait six morts et plusieurs blessés mi-décembre, a affirmé samedi Me Jehanne Collard, avocate de certaines familles de victimes, en citant un rapport interne de la SNCF.



"La SNCF est obligée de faire un rapport quand il y a un accident, et ce rapport, rendu avant-hier, dit que tout fonctionnait parfaitement", a précisé Maitre Collard.

"On peut certes imaginer que la SNCF truque ses rapports, mais j'ai du mal à la croire", a poursuivi l'avocate: "La SNCF sait qu'il va y avoir une expertise judiciaire, ce serait une énorme erreur de leur part".

Pour l'instant, le parquet ne confime pas le rapport de la SNCF



Contacté par l'AFP, le Parquet n'a pour l'instant confirmé ni la teneur de ce rapport de la SNCF, ni le fait qu'il ait effectivement été joint au dossier judiciaire.

La conductrice du car scolaire, mise en examen le 20 décembre pour "homicides et blessures involontaires par imprudence" et placée sous contrôle judiciaire, avec notamment l'interdiction de conduire, a toujours assuré avoir vu les barrières du passage à niveau levées, le 14 décembre. Elle avait de même affirmé que le feu rouge du passage à niveau et la sonnerie d'alarme ne fonctionnaient pas au moment où elle est passée.

Sa version contredit les premières "constatations matérielles" dont avait fait état le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux, qui allaient "plutôt dans le sens d'une barrière fermée", tout comme les témoignages du conducteur du TER et des chauffeurs des véhicules qui se trouvaient de l'autre côté de la voie.

De son côté la SNCF avait déjà affirmé, avant cet audit interne, que le passage à niveau N.25 "fonctionnait normalement" au moment de l'accident.

Le TER avait neuf minutes de retard 



Me Collard a également précisé samedi que le TER avait neuf minutes de retard au moment de la collision: "La conductrice a peut-être été surprise de voir la barrière fermée, ce qui peut peut-être expliquer l'accident", a-t-elle ajouté.


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