Lundi matin, une lycéenne alerte sur la présence d'un homme armé dans l'enceinte du lycée Jean-Baptiste Dumas à Alès dans le Gard. L'homme était finalement le nouveau CPE, arrivé depuis peu dans l'établissement, le revolver qu'elle pensait avoir vu était son téléphone portable. Des élèves ont été confinés pendant plusieurs minutes.
C'est une erreur qui a semé la panique au lycée Jean-Baptiste Dumas à Alès, dans le Gard, ce lundi 9 décembre 2024.
Aux alentours de 7h45, une élève donne l'alerte suite à ce qu'elle pense être une intrusion. Elle décrit la présence d'un individu d'une cinquantaine d'années armé à l'intérieur du lycée. Selon ses indications, il porterait une arme de poing, de type revolver.
Après enquête, l'homme est identifié vers 10h. Il s'avère être simplement le nouveau conseiller principal d'éducation (CPE) de l'établissement, arrivé il y a trois semaines seulement. La lycéenne ne l'a pas reconnu et a confondu son téléphone portable avec une arme.
Une erreur qui a mobilisé la police d'Alès avec le renfort de la Brigade anticriminalité (Bac) et de la Section d'intervention de Nîmes et suscité l'inquiétude au sein de l'établissement. "On a eu un peu peur, on a prévenu nos parents tout de suite", confie une élève à l'équipe de France 3 Occitanie sur place.
De fausses rumeurs circulent vite
Une peur alimentée par des vidéos qui ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux et des rumeurs. Avant que le CPE ne soit reconnu, certains lycéens parlaient d'attentat ou encore d'une prise d'otage, de plusieurs personnes armées. Des rumeurs qui se sont révélées fausses.
"C'était très tendu, on ne savait pas ce qu'il se passait, explique un élève confiné à l'intérieur du lycée pendant l'alerte. Un coup on nous disait que ça se passait vers la cantine, un coup vers la cafétéria. C'était assez stressant. À un moment on a eu peur, on a entendu toquer à la porte. C'était un policier qui nous disait de nous planquer."
Un temps d'échanges dans l'après-midi
Certains élèves ont eu très peur, comme cette lycéenne cachée avec une vingtaine d'autres dans la cafétéria pendant l'alerte : "On se disait qu'on était au rez-de-chaussée, et que si la personne venait, elle pouvait nous tirer dessus. On aurait pu mourir. C'était ce qu'on ressentait."
Les cours reprennent ce lundi après-midi, avec un temps d'échanges prévu de 14h à 17h entre les élèves et les professeurs pour revenir sur les événements de la matinée.