Le corps sans vie d'un homme a été retrouvé dans les eaux du Gardon lundi 11 mars. Pompiers et gendarmes sont maintenant mobilisés pour retrouver deux enfants, emportés par les eaux samedi soir. Dimanche, les corps de trois personnes avaient déjà été repêchés dans la Ganière et l'Aiguillon.
Le corps d’un homme a été retrouvé ce matin dans les eaux du Gardon, indique la préfecture du Gard dans un communiqué. Il n'a pas encore été identifié mais il s'agit probablement de celui d'un père de famille, activement recherché depuis dimanche 10 mars.
Samedi, à 23h30, il s'était risqué à traverser un pont submersible avec sa famille, dans la commune de Dions. Le véhicule a été emporté par les eaux en crue. Sa compagne a été secourue mais leurs deux enfants, 4 et 13 ans, sont toujours portés disparus.
120 militaires et 110 pompiers
Ces deux enfants sont les seules personnes encore recherchées lundi, après les évènements dramatiques de ce week-end.
Trois corps sans vie ont effectivement été retrouvés dimanche après-midi. Celui d'un sexagénaire, emporté par les eaux de la Ganière au volant de son 4x4. Et ceux de deux femmes, 47 et 67 ans, décédées dans des circonstances similaires à Goudargues, dimanche, vers 5h du matin.
Déployés dimanche sur les trois lieux de ces accidents, 120 militaires et 110 sapeurs-pompiers concentrent dorénavant tous leurs efforts dans la recherche des deux enfants.
Deux hélicoptères sont aussi en service, l'un pour effectuer une mission de reconnaissance aérienne, l'autre pour assurer la sécurité des sauveteurs.
Des recherches périlleuses
"Le secteur est encore dangereux. Il faut faire attention à nos personnels pour éviter des conséquences supplémentaires", précise le Colonel Carret, directeur du service départemental des services d'incendie et de secours, en conférence de presse lundi matin.
Le Gardon est effectivement en décrue mais ses rives restent difficilement accessibles, précisent les autorités, alors que le département est placé en vigilance jaune pour risques d’orages cet après-midi. Et que certains cours d'eau, dont la Cèze en aval, sont encore en vigilance jaune pour crue.
"Nous sommes toujours dans une phase de recherche", poursuit le colonel. "Mais il faut aussi être lucide. Plus on avance dans le temps, plus la probabilité de les retrouver vivants s’amoindrit".