Vaste opération contre le trafic de drogue à Nîmes : 250 policiers déployés, 20 personnes interpellées

Nouvelle opération de police de grande ampleur tôt ce matin à Nîmes. 24 personnes étaient ciblées par les forces de l'ordre. Plus de 200 policiers ont été engagés. Elle intervient trois mois après la mort du jeune Fayed, 10 ans, dans le quartier Pissevin, gangrené par le trafic de drogue.

C'est une opération de police sans précédent qui a débuté ce lundi 20 novembre 2023 à Nîmes et plus largement dans le département du Gard. 250 policiers, parmi lesquels des membres du Raid, de la BRI (Brigade de recherches et d'intervention), de la Sûreté départementale et de la CRS 8 entre autres sont déployés sur place pour une vague d'interpellations liées au trafic de drogue. 24 personnes dont certaines soupçonnées d'être à la tête des réseaux sont ciblées par cette opération de police inédite, déployée notamment dans la galerie Wagner dans le quartier Pissevin à Nîmes.

20 personnes interpellées, de la drogue, et des armes saisies

"20 individus ont d'ores et déjà été interpellés et placés en garde à vue depuis 6 heures ce lundi matin", précise Cécile Gensac, procureure de Nîmes. Plusieurs perquisitions menées par la sûreté départementale dans le Gard dans le cadre d'opérations coordonnées du mois de juillet au mois de novembre ont permis de saisir 8 kilos d'herbe de cannabis, 7 kilos de résine de cannabis, 1,3 kilo de cocaïne, 500 sachets d'ecstasy et plusieurs milliers d'euros d'argent liquide ainsi que des armes à feu", ajoute la cheffe du parquet de Nîmes, présente sur place au moment des perquisitions avec deux autres magistrats chargés des trafics de stupéfiants et de la criminalité organisée.

Sur place, lors de perquisitions, les policiers ont également saisi un important stock de bombonnes de protoxyde d'azote.

"Nous n'abandonnons pas les habitants du quartier Pissevin. Nous sommes là pour rétablir la loi et les services publics. Les délinquants soivent savoir qu'on ne les lâchera pas C'est un marché qui a horreur du vide. Nous sommes là pour harceler les points de deal", a martelé Jérôme Bonet , préfet du Gard, présent ce matin quartier Pissevin.

Un premier coup de filet la semaine dernière

Cette opération de police de grande ampleur intervient après un vaste coup de filet à Nîmes et Marseille la semaine dernière. Les policiers de la PJ de Montpellier et les brigades de recherches et d’intervention (BRI) de Marseille et Montpellier étaient intervenus dans le cadre de l’enquête ouverte pour assassinat en bande organisée et autres infractions en lien avec la criminalité organisée, et confiée à la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille (Jirs), chargée de la lutte contre le grand banditisme.

Neuf mises en examen

Samedi 18 novembre, lors d'une conférence de presse, le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone a précisé que huit hommes âgés de 18 à 30 ans originaires de Nîmes, Marseille et Paris avaient été placés en détention provisoire.

Trois mois après la mort de Fayed, 10 ans

Ces interpellations interviennent trois mois après la mort de Fayed, un petit garçon de 10 ans, touché d'une balle dans le dos alors qu'il rentrait chez lui avec son oncle dans la soirée du 21 août dernier dans le quartier Pissevin à Nîmes.

Le véhicule de cette famille originaire de Mayotte avait été la cible de balles d’arme de guerre, type kalachnikov, tirées depuis une Renault Mégane dans laquelle se trouvaient quatre individus cagoulés. Au total, une cinquantaine de douilles avaient été retrouvées.

La famille n'avait aucun lien avec le trafic de stupéfiants et la marque de la voiture de l'oncle a peut-être pu faire croire le contraire aux tireurs.

"Contexte de guerre"

Le procureur de Marseille a expliqué samedi que les faits s'étaient produits dans un "contexte de guerre pour une appropriation du territoire et de point de deal entre la cité Pissevin" et d'autres quartiers de Nîmes. Le quartier Pissevin aurait subi l'assaut des trafiquants du Mas de Mingue et de Valdegour (autres cités nîmoises), lesquels seraient soutenus par des trafiquants marseillais : la DZ Mafia.

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