Témoignage. "Je vis sous le seuil de pauvreté" : une médaillée olympique dénonce le statut des anciens athlètes de haut niveau

Plus sur le thème :
Publié le Écrit par Josette Sanna et Alexandre Grellier
partager cet article :

Laetitia Meignan, une ancienne judokate, médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Barcelone, vit aujourd'hui à Nîmes dans le Gard. Depuis l'arrêt de sa carrière, elle réclame un statut spécifique pour les anciens athlètes de haut niveau, notamment une meilleure prise en compte au moment du départ à la retraite.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Une porteuse de flamme. À 63 ans, Laetitia Meignan se reconnaît encore dans les valeurs olympiques, à moins de 200 jours de l'ouverture des Jeux de Paris. Aujourd'hui employée du Creps de Montpellier, cette ancienne judokate a fait venir dans les murs du centre d'entraînement une exposition sur les JO.

Passer devant les autres ne m'intéresse pas. Ce qui est intéressant, c'est l'émulation

Laetitia Meillan, ancienne athlète médaille de bronze aux JO

En 1992, Laetitia décroche une médaille de bronze aux JO de Barcelone. Aujourd'hui, elle garde toujours un lien avec le haut niveau. Elle est chargée de la lutte contre les violences et les discriminations au Creps de Montpellier.

"Je prospecte. Je suis envahie de ce qui existe. De ce qu'il se passe ici. De libérer la parole directement auprès des jeunes et par le fait de repérer aussi ce qui bouge dans cette société, qui donne des outils pour pouvoir avancer", souligne Laetitia Meillan.

Ses années d'entraînement au plus haut niveau, Laetitia les ressent encore aujourd'hui, dans tous les petits gestes du quotidien. "J'ai des ruses de sioux pour pouvoir fonctionner en autonomie. Je n'ai pas l’âge de ma mère qui a 93 ans. On n'est pas loin au niveau articulaire. C'est une catastrophe". Des séquelles physiques dues à sa carrière mais aussi des séquelles financières pour cette maman de trois étudiants. 

Retraite à 67 ans et pauvreté

"L'autre jour mon fils m'a dit qu'il vivait sous le seuil de pauvreté. Je ne peux pas lui donner plus. Moi aussi, je vis sous le seuil de pauvreté. Toute ma carrière, j'ai été en dessous. Avant aussi car nous étions une famille de huit enfants".

Sa retraite sera modeste aussi. Laetitia ne pourra partir qu'à 67 ans. Et ne bénéficiera d'aucune compensation pour ses années d'entraînement. Malgré le statut d'athlète de haut niveau mis en place en 2012, mais qui n'est pas rétroactif. "Certains trimestres seront comptés pour la retraite. À partir de 2012, les gens ont trouvé d'autres solutions. Ils ont été embauchés dans des mairies ou dans le privé."

Les prochains JO, à Paris, Laetitia les regardera à la télévision. L'organisation ne l'a pas invitée.

Qu’avez-vous pensé de ce témoignage ?
Cela pourrait vous intéresser :
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information