Dans le quartier du chemin bas d'Avignon, à Nîmes, la tension ne retombe pas. Depuis de longs mois, la guerre qui voit s'affronter des bandes rivales dans le trafic de stupéfiants, effraie tout un quartier. Sur place, la police tente de reprendre la main.
C'est la dernière fusillade en date, à Nîmes. Dimanche 10 mars, deux hommes sont blessés par balle, dans le quartier du chemin bas d'Avignon, à Nîmes. La suite d'une macabre série qui dure depuis de longs mois, et qui s'est intensifiée au cours des dernières semaines.
Une importante activité policière
Sur place, la police judiciaire multiplie les opérations de sécurisation. Via un communiqué de presse, le Procureur de la République annonce que des "investigations judiciaires sont actuellement en cours afin d'identifier les principaux protagonistes impliqués dans cette guerre de territoire entre trafiquants de drogue". Une stratégie de harcèlement des dealers, orchestrée par une activité policière d'ampleur, à l'image de ce qui avait permis de démanteler un important point de trafic dans le quartier de la Paternelle, à Marseille.
Depuis le 8 février, et la fusillade à proximité d'établissements scolaires nîmois, 31 interpellations ont eu lieu, notamment pour des faits de détention d'armes.
Le 25 février 2024, à la suite d’un refus d’obtempérer, quatre individus "défavorablement connus" des services de la police et de la justice ont été interpellés par la Brigade Anti Criminalité de Nîmes. L’un des prévenus, détenteur d’une arme de poing, a été condamné à 18 mois d’emprisonnement ferme.
Interpellations, prison ferme, saisies...
Deux jours plus tard, une série de fouilles dans les parties communes d'immeubles du quartier, ont permis de saisir deux pistolets-mitrailleurs chargés.
La Procureure de la République de Nîmes annonce que les investigations policières doivent se poursuivre.