Prix des carburants. Opération escargot des agriculteurs du Gers ce mardi à Auch

Le syndicat des Jeunes Agriculteurs du Gers poursuit sa mobilisation, avec une opération escargot prévue à Auch ce mardi 22 mars. En raison de l’augmentation de certaines matières premières et notamment du GNR (gazole non-routier), la profession suffoque.

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Pas question d’abandonner la lutte. Et cette dernière s’étendra au-delà du rond-point de Lafourcade à Gimont (Gers), bloqué depuis le 18 mars. “Un convoi de tracteurs se rendra de Gimont à Auch en opération escargot”, indique le syndicat agricole. “Un autre partira de l’Ouest du département, secteur Vic-Fezensac, pour les rejoindre au niveau du rond-point des Justes.

Les agriculteurs souhaitent distribuer des tracts aux automobilistes. Et espèrent rendre visible la situation catastrophique à laquelle ils sont confrontés depuis plusieurs mois : le coût du GNR (gazole non-routier), indispensable à l’exercice de leur métier, a bondi, atteignant aujourd’hui plus d’1,70 euros/litre (contre 80 centimes le 30 mars 2021).

“C’est du revenu que l’on perd”

Le GNR a doublé en quelques mois. Il nous faut le double de budget pour la même opération dans nos champs, vignes ou pour prendre soin de nos animaux”, relève Xavier Duffau, président des Jeunes Agriculteurs du Gers et cultivateur de céréales bio. “Une réunion de travail est prévue demain en préfecture… On espère qu’elle sera fructueuse.

L’exploitation de Xavier Duffau nécessite à l’année 40 000 litres de GNR. “On augmente le poste de charges sans retombée derrière, sans résultat en plus”, souligne l’exploitant. Car le rendement, lui, n’augmente pas. “C’est purement et directement du revenu que l’on perd”, résume-t-il. “Cela va mettre à mal la pérennité de nos exploitations à court et long terme.

Outre le GNR, de nombreuses matières premières sont concernées, comme les engrais, l’acier ou encore les engins agricoles. Dépendants du cours mondial, les exploitants n’ont pas la main sur leur prix, et ne dégagent ainsi plus suffisamment de marge. Une situation d’autant plus critique que le salaire moyen des agriculteurs en Occitanie se situe en-dessous de la moyenne nationale.

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