Témoignage. "On est dans le rouge" : les céréaliers particulièrement inquiets des rendements de leurs cultures

Publié le Écrit par Rémi Surrans

La météo pluvieuse de l'hiver 2023 a endommagé la plantation des semis de blé en France. C'est le cas en Midi-Pyrénées où les productions vont diminuer. Exemple à Nougaroulet (Gers) où un producteur craint le pire. Témoignage.

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Les récoltes de blé sont en chute libre en 2024. Touchées par des pluies diluviennes au moment de l'hiver 2023, les cultures sont mises mise à mal : 26,3 millions de tonnes, c'est -25% par rapport à la moyenne des cinq dernières années selon les chiffres du gouvernement. La production céréalière reculerait aussi de 10 millions de tonnes par rapport à 2023.

"On a semé dans de très mauvaises conditions"

Quant au blé dur, c'est -8,3 % (49,4 quintaux par hectare) par rapport à 2023, le plus bas niveau depuis 1997. En Midi-Pyrénées, cette diminution serait aussi significative avec -4,5%.

Dans le Gers, Stéphane Zanchetta est céréalier depuis plusieurs années à Nougaroulet. Il constate depuis des mois cette baisse drastique annoncée.

"On a eu un hiver particulièrement pluvieux avec de l'eau dès le 24 octobre, date où l'on commence les semis de céréales habituellement. On a donc très peu ont semé, et dans des mauvaises conditions. Il y a donc eu des pertes de rendement" analyse celui qui est également coprésident de la FDSEA du Gers.

De -30 à -60% de pertes

Dans son malheur, il a néanmoins pu anticiper avant cette fin octobre. "On s'est excité (sic) en voyant les météos à long terme" rembobine-t-il, ce qui lui a permis "de préserver certaines cultures".

Les pertes sont néanmoins énormes : "-30 à -60% selon les zones" décompte Stéphane Zanchetta, soit une production moyenne "de 15 à 20 quintaux par hectare au lieu de à 50".

Et les conséquences sont également financières, avec une diminution évaluée de 15 à 90 € par tonne selon le producteur. Un gouffre. "Pour cette année, on est en train d'analyser, on n'a pas encore tout vendu.

"Toute la ferme gersoise est en difficulté"

Autre conséquence : la qualité du blé, également détériorée. "On a moins de protéines, on voit les différences sur les variétés" note Stéphane Zanchetta, particulièrement inquiet et amer face aux responsables du gouvernement.

"On n'a pas eu de réponse politique claire. Il y a eu des promesses mais on n'a pas de gouvernement en place. On est dans le rouge. Toute la ferme gersoise est en difficulté" s'insurge-t-il.

Une nouvelle alerte qui pourrait enclencher des actions ? "On attend des réponses" répond simplement le dirigeant de la FDSEA du Gers. 

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