Dans la nuit du 3 au 4 juillet 2024, les locaux toulousains des laboratoires Pierre Fabre ont fait l'objet d'actes de vandalisme. L'entreprise pointe du doigt les opposants à l'A69 et dénoncent des "actes injustifiables".
Cela s'est passé dans la nuit du 2 au 3 juillet 2024. L'entrée du centre de recherche des laboratoires Pierre Fabre, situé sur le campus de l'Oncopole, à Toulouse (Haute-Garonne), a été la cible de dégradations.
L'entreprise pharmaceutique désigne comme responsables, dans un communiqué, les activistes opposés à la construction de l'autoroute A69 reliant Castres et Tououse. Pierre Fabre déplore le fait "d'être à nouveau victime de vandalisme" et dénonce "des actes de violences permanents et injustifiables". Une plainte a été déposée, l'entreprise assure le faire "à chaque fois" que des actes similaires sont perpétrés, "pour que les coupables soient identifiés par les forces de l’ordre et condamnés par la justice".
Un soutien décrié à l'A69
Le groupe Pierre Fabre a reconnu en mars 2024, avoir financé le projet d'autoroute A69. L'entreprise actionnaire a été, pour ce fait, la cible d'actes de vandalisme. En janvier 2024, notamment, les écologistes d'Extinction rébellion a tagué, dans la nuit, la devanture du "Lab", le centre dermatologique du groupe Pierre Fabre à Toulouse. Ils ont aussi appelé au boycott de leurs produits. Les militants accusent aussi le groupe pharmacuetique de noyauter les conseils municipaux des différentes communes qui sont sur le tracé de la future autoroute grâce à des employés zélés ou contraints.
🙅 Un boycott contre l’entreprise a été lancé le mois dernier sur les réseaux sociaux par plusieurs artistes et activistes engagé·e·s dans cette lutte. #boycottpierrefabre pic.twitter.com/0R1HDHnSOV
— Extinction Rebellion Paris / Île-de-France (@xrParisIDF) January 1, 2024
De son côté, Pierre Fabre désigne les actions des militants comme "lâches et coûteuses, perpétrées par des individus utilisant le sujet de l’A69 à des fins politiques". Radio France révèle, dans une enquête publiée en avril 2024, les rouages du soutien actif du groupe pharmaceutique,"rendu possible grâce à des relais politiques et à une stratégie d’influence bien rodée".