Une pétition a été créée pour demander à la Toulouse Business School (TBS) de réduire ses frais d'inscription. Des étudiants estiment qu'en raison de la crise du Covid-19 la qualité des enseignements y est en baisse. Le débat, concernant tous les établissements d'enseignement supérieur, est lancé.
Faut-il réduire les frais de scolarité de la Toulouse Business School (TBS) ? Début novembre, face aux conséquences de la crise sanitaire sur l’année scolaire, un étudiant de cette école a créé une pétition sur internet à ce sujet, comme l’a révélé le quotidien Le Monde, dans son édition du 11 novembre.
Depuis le début de l'année tous les événements ont été annulés et la présence sur le campus est réduite de 50%. Même si cette situation est inhérente à la crise du Covid 19 et indépendante de la volonté de TBS, la qualité de cette année scolaire sera loin de celle décrite par votre administration au moment de faire nos choix d’écoles. Nous espérons donc que nos frais de scolarité soient revus à la baisse
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Des points de vue partagés
"J’en ai entendu parlé mais je ne l’ai pas signé. Mais nous sommes beaucoup à nous poser la question, reconnait Lionel (*) élève de l'école toulousaine. Même si nous sommes en 100% distanciel, cela reste très fonctionnel. De plus nous avons de nouveau accès au campus afin de réviser dans des salles. Après on peut s’interroger sur la façon dont est utilisé notre argent avec des services auxquels nous n’avons plus accès. Est ce que cela pourrait être réévalué ? C’est plus compliqué que ça ".Matthieu (*) a lui bien signé la pétition " en songeant que les coûts de scolarité avec des périodes de confinement pouvait s’alléger " mais il estime avoir de " la chance que l'école se soit adaptée rapidement à la situation et que les cours et examens aient été maintenus malgré leurs conditions exceptionnelles ".
Un point de vue en partie partagé par François (*). Lui considère cette pétition comme " une mauvaise idée " . " Personnellement je ne l'ai pas signé, explique-t-il, car pour moi le contrat est rempli par l'école, (…) TBS a été super rapide pour nous offrir des solutions pour nous permettre de continuer de suivre les cours, ce qui fait que nous n'avons louper aucun cours et nous n'avons pas pris de retard ".
La question du financement
Mais derrière ce sujet se cache une autre problématique : celle du financement même de ces études aux tarifs élevés. "Pour cette année je débourse 8800 euros, dévoile Lionel. Ce sont mes parents qui financent mes études. Avec la crise du coronavirus et le confinement, mon père n’est pas affecté, en revanche ma mère est auto-entrepreneuse. Elle est donc directement impactée ".Lionel n’a pas contracté de crédit étudiant et va essayer par tous les moyens de ne pas y avoir recours : " Je vais continuer vers un master. J’ai la chance de pouvoir demander à la famille de participer. De mon côté, je vais me serrer la ceinture. L’argent que j’avais mis de coté pour m’acheter une voiture, je vais l’utiliser. Après, certains d’entre nous avaient un petit job étudiant. Pour eux cela va devenir plus difficile ".
Aides et réflexion des grandes écoles
La direction de l’école indique avoir " levé des fonds via sa fondation pour accompagner au mieux ses étudiants en situation de difficulté financière ". TBS aurait " ainsi distribué 65 000 euros à ses étudiants les plus nécessiteux " et annonce le lancement " d’une nouvelle campagne d’appel aux dons ".Le sujet des frais de scolarité n’est pas pour autant terminé. Concernant l’ensemble des écoles de management et plus largement les institutions d’enseignement supérieur en France et à l’étranger, une réflexion commune a été engagé au sein du Chapitre des écoles de management de la Conférence des grandes écoles (CGE).
*Les prénoms ont été modifiés.
