L'interne en médecine reconnu coupable d'agressions sexuelles lance un recours contre sa suspension du CHU de Toulouse

Les syndicats CGT et SUD reportent au 21 novembre l'action qu'ils avaient prévue ce lundi pour protester contre le recrutement d'un interne au CHU de Toulouse. Celui-ci a été condamné à de la prison avec sursis pour agressions sexuelles sur des étudiantes. Il a été suspendu par l'ARS mais vient de déposer un recours contre cette décision.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L'interne condamné en première instance à de la prison avec sursis pour cinq agressions sexuelles sur des étudiantes à Tours, devait prendre ses fonctions au CHU de Purpan ce lundi 4 novembre. L'ARS l'a suspendu au vu de la polémique, que suscite ce recrutement. Mais l'étudiant, qui a fait appel du jugement du tribunal de Tours, a décidé de déposer un recours contre sa suspension devant le tribunal administratif de Toulouse, expliquent les syndicats SUD et CGT dans un communiqué.

Ces organisations avaient appelé à un rassemblement ce lundi devant le CHU de Toulouse mais, compte tenu des nouveaux éléments, elles ont préféré le reporter au 21 novembre. "Il devait prendre son poste au CH de Carcassonne (ou au CHU de Toulouse) le 4 novembre 2024. Nous avions prévu une action le 4 novembre à 8h devant l’Hôpital Purpan au cas où il aurait été affecté ce jour-là. Nous suspendons d’ores et déjà cette action du 4 novembre pour en programmer une le 21 novembre 2024".

Le début du #MeTooHôpital 

"Nous déplorons dans ce recours le manque de respect de l’expression très majoritaire des professionnels de Carcassonne et Toulouse mais aussi du pays entier, le manque de respect aussi pour toutes les victimes de cet individu mais aussi d’autres agresseurs quelques jours avant le 25 novembre, journée internationales contre les violences sexistes et sexuelles et en plein procès Pelicot et Depardieu. Comment peut-on défendre que ces actes n’ayant pas eu lieu dans le cadre hospitalier, ils n’aient pas de conséquences sur l’exercice médical…? Il s’agissait d’étudiantes de sa promotion et quand bien même un agent public hospitalier médecin ou non se doit d’être d’une probité totale".

Les organisations syndicales se réjouissent néanmoins de la réaction de l'administration, qui "même lente" (la procédure disciplinaire permettant sa suspension a été lancée, d'après elles, 4 ans après les faits dénoncés à la faculté de médecine de Tours) qui prouve que "le #MeTooHôpital a bien débuté et ne s’arrêtera pas là".

À lire : Un étudiant en médecine, condamné pour agressions sexuelles, intègre discrètement le CHU : "Personne avec une telle condamnation ne pourrait être recruté"

Elles estiment qu'il y a un travail profond à accomplir pour la prévention et la condamnation des violences sexuelles et sexistes dans les hôpitaux. Cet épisode met à leurs yeux en lumière tout le chemin à parcourir. Elles organiseront des manifestations les 21 novembre, à l’occasion de l’audience au tribunal administratif, le 25 novembre, lors de la journée internationale de la lutte contre les violences sexuelles et sexistes et le 3 décembre à l’occasion du procès pénal en appel.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information