Le Père Noël est une "ordure" pour James Colomina. Une nouvelle sculpture de l'artiste représente la star des Fêtes devant une poubelle, en train de jeter des cadeaux. Une mise en scène accompagnée d'un message : Noël, c'est le règne des inégalités et du gâchis écologique.
Le message est clair. James Colomina ne se laisse pas aveugler par la féerie de Noël. Au contraire, il met en lumière la face sombre des fêtes de fin d'année : inégalités et gabegie écologique.
Pour faire passer le message, le "street artiste" est fidèle à sa marque de fabrique : le rouge sang et une apparition surprise dans l'espace public. James Comina fait sa "fête" à Noël en créant, la veille du réveillon, une statue "teintée" avec sa couleur fétiche et placée sur un bout de trottoir.
Un père Noël et des cadeaux à la poubelle
Pour mettre les pieds dans le plat, James Colimina a placé les mains de son Père Noël dans une poubelle. La vocation naturelle des paquets et des cadeaux est de finir au pied du sapin. Mais l'artiste toulousain renvoi ces paquets cadeaux à une autre dimension : le symbole d'une différence entre riches et pauvres, des produits périssables au triste bilan carbone.
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Aucun doute. La féerie de Noël version James Colomina, ne se décline pas en mode "consommation". L'artiste a diffusé son œuvre sur les réseaux sociaux avec une simple phrase explicative. Mais elle dit tout.
Mettre en lumière les conséquences écologiques et les inégalités des fêtes de fin d'année
James Colimina
Le fait de mentionner le lieu renforce d'ailleurs le "sous-titrage" : les Halles, Paris. Les habitants de la capitale et les touristes de passage connaissent la réputation de l'endroit : un haut lieu du commerce, ultra-fréquenté.
Les passants ne risquent pas d'ignorer le sens de l'œuvre. Surtout ceux - et ils sont de plus en plus nombreux - qui connaissent les créations de James Colomino. En effet, l'artiste est engagé et ce n'est pas la première fois qu'il se positionne sur les questions d'environnement.
Un artiste engagé
James Colimina, c'est un style : des statues rouges. C'est également un état d'esprit à la Bansky : des œuvres engagées qui surgissent dans l'espace public. Depuis mars 2017 et ses premières apparitions dans la ville Rose, le street artiste - revendiqué "humaniste" - a posé ses œuvres dans plusieurs coins et recoins de la planète : San Francisco, New York, Espagne, Italie...Et ce n'est pas la première fois qu'il attire l'attention sur les questions d'environnement.
Avant le Père Noël parisien, il y a eu la Madone vénitienne.
La statue d'une Vierge Marie, avec un masque et d'un tuba, alertait sur le réchauffement climatique et ses conséquences sur Venise : une lente et inexorable montée des eaux.