Le procès opposant Guy Novès à la Fédération française de rugby a eu lieu ce jeudi après midi au tribunal des prud’hommes de Toulouse
La décision du tribunal des Prud'hommes de Toulouse sera rendue le 8 avril dans le conflit qui oppose Guy Novès à la Fédération Française de Rugby. L'ancien sélectionneur du XV de France s'est présenté devant les juges ce jeudi après-midi entouré de sa famille. Il demande 2,9 millions d'euros à la FFR dont 360 000€ pour préjudice de notoriété et 90 000€ pour harcèlement moral.
Une salle d'audience comble
L'audience du conseil des prud'hommes s'est ouvert en début d'après-midi à Toulouse devant une salle pleine. Guy Novès, ancien sélectionneur entend "laver son honneur" pour avoir été licencié fin 2017 pour "faute grave".
C'est souriant, qu'il est est arrivé au tribunal accompagné de sa fille Julie, également avocate, et de son défenseur Me Laurent Nougarolis. Avec eux égalemment, Claude Helias, ancien président du conseil de surveillance du Stade toulousain, venu soutenir son ami et ancien manageur du club toulousain.
Aux yeux de l'entraîneur le plus titré de France en club, avec le stade toulousain, il s'agit aussi de faire reconnaître qu'il n'a pas commis cette "faute grave" dont l'accuse la FFR, en s'appuyant sur un audit jamais officiellement publié.
Bernard Laporte absent
L'actuel président de la Fédération de rugby, Bernard Laporte n'est pas venu à l'audience. La FFR est représentée par Sébastien Conchy avec pour avocat Me Joseph Aguera. Ce dernier plaide les mauvaises relations dans le groupe, avec les clubs et les autres entraîneurs du Top 14" pour fonder "la faute lourde" de Guy Novès. Le défenseur de la FFR s'attache aussi à demander la "requalification du contrat de CDD" jusqu'à la fin de la Coupe du Monde (20 septembre 2-novembre) dont bénéficiait Novès, "en CDI". Cette modification contractuelle réduirait le coût de l'indemnisation pour la FFR, dans un contexte économique déjà difficile pour elle puisqu'elle accuse un déficit de 7,35 millions d'euros en 2017-2018.
"Le combat de sa vie"
Selon sa fille, c'est le "combat de sa vie". Guy Novès demande 2,9 millions d'euros à la Fédération française de Rugby pour licenciement abusif.
Le 27 décembre 2017, la FFR le licenciait pour faute grave. Un motif qu'elle va devoir aujourd'hui justifier.
Autre enjeu, celui de la préméditation. En effet, le confit avec le président de la FFR Bernard Laporte était latent, ce dernier n'ayant pas choisi le selectionneur.
A 65 ans, Guy Novès attend justice et réparation de ce procès. De l'aveu de beaucoup de proches, ce conflit avec la FFR l'a profondément affecté.